Matière et technique
L’analyse des essences a été effectuée par Victoria Asensi Amorós (société Xylodata), en mai 2018. Il a ainsi pu être démontré que l’ouchebti a été sculpté en tamaris. Ce bois, commun en Égypte, était une des essences les plus couramment employées par les anciens Égyptiens pour les sculptures de ce type.
L’objet a été mis en forme par taille directe dans un bloc de bois monoxyle. Les traces de gouge restent d’ailleurs visibles sur la partie inférieure du corps, et autour de la chevelure. Une longue cavité verticale, entre les deux jambes, sur la face arrière, a été comblée avec un enduit blanc.
Le bois a été recouvert d’un enduit préparatoire blanc, puis vraisemblablement d’ocre jaune et rouge, dont on retrouve les vestiges, d’une part autour du visage, d’autre part sur l’épaule gauche. La chevelure, et vraisemblablement certains ornements, ainsi que la ligne de texte, ont été peints en noir.
Le socle, moderne, a été réalisé dans une pierre de type marbre blanc, veiné d’ocre, d’ocre rouge et d’orangé.
Modification matérielle
On note la présence de deux étiquettes collées sous le socle en marbre : la première, carrée, porte la mention « Bois 309 » inscrite en noir à la plume ; la seconde, en grande partie arrachée, est illisible.
Par ailleurs, toujours sous le socle, on remarque les restes de l’inscription « F.E. » inscrite à l’encre noire et d’un ovale dessiné au graphite à moitié recouvert par une des deux étiquettes.
Deux autres étiquettes en papier bristol, aujourd’hui enlevées, étaient attachées à l’aide d’une ficelle autour de la statuette. Elles portaient, respectivement, le numéro « 309 » et la lettre « D », inscrits au stylo bille bleu et rouge.
Le numéro d’inventaire actuel est inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante au niveau du talon gauche.
La statuette a été enchâssée, à l’époque moderne, sur un socle en marbre comblé de mortier blanc. Elle doit être fixée par un renfort pris dans le socle, ce dernier étant percé en son centre. La cavité, visible en dessous, a été comblée avec le même mortier blanc. Le socle a subi lui aussi des réparations et quelques zones ont été colmatées avec un matériau brun clair, au milieu de la veine rouge et ocre.
Etat de conservation
L’objet est en assez mauvais état de conservation. Le bois est sain, mais la polychromie, qui a presque totalement disparu, est pulvérulente. On remarque de minces fissures verticales au sommet du crâne et à l’arrière de la perruque, ainsi qu’une certaine irrégularité au niveau des pieds, probablement des petits manques. La présence d’auréoles sur les bras, le torse, ainsi que sur la partie basse du corps, de face et au revers, témoigne d’une conservation prolongée dans un milieu humide.
Restauration
Campagne réalisée par Fanny Kurzenne (rapport d’intervention de Juillet 2019) : nettoyage et refixage de la polychromie.