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Relief funéraire en creux

Homme tourné vers la droite, devant des offrandes

ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE
Nouvel Empire > postérieur à la fin de la XVIIIe dynastie
H. 43 cm ; L. 26 cm ; P. 8 cm
Calcaire polychromé
Co. 3494
 

Commentaire

Etat de conservation

Mauvais état de conservation. Aucun chant ne semble original. Suite à la dépose, le revers a été largement repris à l’outil, comme en témoignent les traces de gouges. Les chants ont également été repris. Le chant supérieur comporte de cassures, mais également des traces d’outils, tandis que le chant inférieur possède des traces de gouges. Les chants, dextre et senestre, comportent à la fois de cassures et sur 2 cm d’épaisseur des traces de râpe.
La quasi-totalité de la face laisse voir des traces de burin (gouge en forme de « V »), frappé en lignes obliques et parallèles. Sur ces zones reprises, un enduit ocré, granuleux, a été appliqué. Ces coups d’outils ressemblent donc à un travail de « guillochage » destiné à favoriser l’accroche de l’enduit. Cet enduit recouvre donc, actuellement, environ la moitié de la surface sur la face. Il est passé en épaisseur (par endroits, 8 mm), de manière assez maladroite. De la polychromie a ensuite été appliquée grossièrement, à la fois sur la pierre et sur l’enduit. 
Les restes de polychromie conservés ont pu être observées : de l’ocre rouge-orangé sur les carnations du personnage, du noir sur sa perruque, ainsi que du jaune et de l’ocre rouge sur des motifs n’ont peut-être pas tous été appliqués lors de la reprise. Malheureusement, il est difficile de distinguer si certains pigments ont été passés ultérieurement.
 

Description

Fragment d’un bas-relief  en calcaire peint provenant probablement de l’intérieur d’une tombe. Le bloc conserve l’image d’un homme tourné vers la droite qui se tient debout, la jambe gauche en avant, les bras levés, en train présenter un encensoir. Cet objet de culte est bien identifiable, grâce à la figuration de la fumée qui s’échappe du petit vase. Le personnage est vêtu d’une tunique en lin possédant des manches qui couvrent une partie des bras. Le vêtement est resserré à la taille au moyen d’une pièce de tissu plissé et rabattu à l’avant. Il est coiffé d’une perruque à frisons à deux pans, dont le niveau inférieur est bouclé.Elle repose sur les clavicules.
Devant lui, une table d’offrandes a été placée. Plusieurs mets sont disposés, des pains et des canards sont placés symétriquement, de part et d’autre d’un pain conique central.
 
Le bloc Co. 3494 livre une scène d’offrande tronquée, sur laquelle la personne honorée, un défunt (BM EA280) ou une divinité (Louvre IM 5936), est manquante. Le style et l’habillement du personnage permettent de dater le bloc de la fin de la XVIIIe dynastie ou du de l’époque ramesside (Louvre N421) et de supposer que le monument provienne de la nécropole memphite.
Les offrandes alimentaires jouent un rôle majeur dans le culte funéraire des défunts, des rois et des particuliers, comme en témoignent les nombreuses mentions dans les textes funéraires, les formules d’offrandes ou encore les représentations stylisées des denrées sur les tables d’offrandes (BM EA94). Car, au même titre que les vivants, les morts ont besoin de nourritures, de vêtements et d’onguents pour vivre dans l’au-delà.On constate une surabondance des mets représentés dans les tombes. 

Inscription

Quelques signes hiéroglyphiques, incisés de droite à gauche, se distinguent au dessus du personnage.

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 93, Fragment d’un bas relief en calcaire peint représentant un personnage debout les bras levés, présentant l’encens [dessin]. Devant lui une table d’offrandes : derrière lui son nom, dans lequel paraît entrer le signe [hiéroglyphe] deux fois répété. Très mauvais état de conservation. Époque thébaine. Haut. 42 ; larg.  26. Estimé trois cent francs.

Donation Rodin à l’État français 1916.

 

Commentaire historique

Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 

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