Le masque est celui d'une femme, la nuque reposant sur l’amorce d’un dosseret.
La coiffure est composée de trois parties : à l’avant une partie bombée, faite de cheveux ondulés séparés par une raie médiane, borde le front et les tempes, une mèche torsadée descendant le long de la joue. La chevelure se transforme ensuite au sommet de la tête en côtes de melon, et se termine à l’arrière en tresses incisées en chevrons, ramenées ensemble et maintenues en chignon en forme de « bretzel » par un large lien rouge. Le long des joues descendent deux longues mèches torsadées.
Les arcades sourcilières sont en relief, les yeux sont incrustés en verre opaque (seul l’œil droit est en place). Le visage se caractérise par des joues pleines, un nez relativement large en forme de cône et une petite bouche aux lèvres minces.
Aucun bijou n’est conservé.
Le visage est standard, typique de la fabrication en série de Touna el-Gebel, et donc semblable à de nombreux masques, aussi bien masculins que féminins (GRIMM 1974, p. 71 et suivantes ; AUBERT, CORTOPASSI 2004, p. 181). Voir à titre de comparaison les masques Co. 3250 et Co. 3252 de la même collection et surtout le masque-plastron E 12053 conservé au musée du Louvre (AUBERT, CORTOPASSI 2004, p. 130, C1).
Le visage de ce masque est décrit comme « ovale, avec une petite bouche, une fossette sur le menton et un nez aux narines creusées. Les traits sont mous, les yeux à fleur de tête. Ils sont rendus par une plaque de verre peinte à l’envers, l’œil droit étant plus petit que le gauche » (AUBERT, CORTOPASSI 2004, p. 130.).
Quant à la coiffure, il s’agit vraisemblablement d’une variante de celle du masque Co. 3250, mise à la mode par Sabine, épouse de l’empereur Hadrien (vers 86-137 ap. J.-C.), telle qu’on peut l’observer sur un buste en marbre conservé au musée du Prado (Ca. 130). (AUBERT, CORTOPASSI 2004, p. 21 et GRIMM 1974, p. 83-4.)
Un autre exemple de cette coiffure, caractérisée par un large chignon en forme de « bretzel », fait de tresses rassemblées et maintenu comme sur Co. 3430 par un lien rouge, est visible sur un masque conservé au Musée Allard Pierson d’Amsterdam (Inv. 725). Il provient de Touna el-Gebel et est daté de 100-150 ap. J.-C. (HAARLEM 1996, p. 81-3).
D’autres variantes de la coiffure de Sabine sont publiées chez GRIMM 1974, pl. 82-3.