Relief funéraire

Homme agenouillé tourné vers la droite

Égypte > provenance inconnue

Nouvel Empire, probablement

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 35 CM ; L. 27,5 CM

Calcaire polychromé

Co. 1051

Commentaire

Etat de conservation

L'œuvre'est état de conservation moyen. La surface est parcourue de nombreuses fissures et cassures ; les pigments ont souffert de griffures. Plusieurs traces de râpe sont également visibles. On observe aussi des lichens sur la surface de la pierre. Il est cassé en plusieurs morceaux, dont en particulier trois gros fragments, assemblés dans une matière plâtreuse blanche. La partie inférieure, manquante, a été reconstituée selon le même procédé. Les éléments corporels ont été repeints en ocre rouge, polychromie recouvrant la couche d’origine.

Description

Sur ce relief cassé en plusieurs morceaux, la partie inférieure d’un homme agenouillé est sculptée, le corps tourné vers la droite. Le genou droit est posé à terre, la jambe gauche est repliée, genou pointé vers le haut. La tête, le haut de la main droite et l’avant-bras gauche sont manquants. L’homme a les deux bras dans une position dynamique. Son bras droit est élevé jusqu’au niveau de son épaule gauche. Son bras gauche, placés derrière le bras droit, s’élève devant lui, au niveau du genou L’image étant incomplète (en particulier, les mains sont manquantes), il est difficile de restituer l’acte qu’effectuait l’homme. Il arbore un pagne classique court dont la transparence du tissu est révélée par les subtilités du relief. Ce pagne est maintenu par une large ceinture à double rang, fermée par une boucle de tissu. Son cou est paré d’un pectoral à trois rangs de grandeur croissante, le troisième rang étant composé de perles tubulaires. Les perles sont matérialisées par l’application de pigments. Des traces de pigment bleu et violine ont été détectées dans le collier (Pré-rapport de Sandrine Pagès-Camagna (2012).

Toute la surface, non décorée, a été badigeonnée d’une préparation de couleur calcaire grisé.

La figure de l’homme s’adosse à un cadre de séparation de scène. Ce cadre est badigeonné d’ocre rouge foncé (évocation du bois en Égypte ancienne) sur sa face supérieure et latérale. En partie supérieure, deux taches de pigments bleus maculent la surface de ce cadre, délimité par une incision simple.

De la polychromie ancienne, seules subsistent des traces d’un ocre orangé d’origine, visibles sous la peinture rouge (postérieure) des carnations, ainsi que de bleu et de violine au niveau du collier. Les autres couches superficielles, notamment la couche rouge des carnations, sont des repeints modernes.

Le personnage, vraisemblablement un dignitaire du Nouvel Empire de par l’échelle conséquente de la figure, est représenté dans une posture dynamique où il fait usage de ses bras, suggérant d’y voir peut-être une scène de chasse ou de pêche dans les marais, ou bien un acte d’offrande. Dans cette seconde hypothèse, une comparaison peut être établie avec le relief musée Rodin Co. 1040 (daté de l’Ancien Empire), de par la position des bras du personnage qui s’avance, soutenant un plateau d’offrandes.

 

Inscription

Anépigraphe. 

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

BOREUX 1913 : Hôte Biron, 73, Bas relief fragmentaire, représentant un homme agenouillé, le bras droit levé à hauteur du visage. La tête manque, ainsi que l’avant bras  gauche. Calcaire peint en rouge. Haut. 35 ; Larg. 28 objet faux.

Donation Rodin à l’État français 1916.

 

Commentaire historique

Le relief fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français.

 

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