Matière et technique

Matériau : gneiss

Le matériau n’a pas fait l’objet d’analyse. Il a été identifié comme de la diorite, du granite noir ou encore du marbre veiné de blanc. Il s’agit plus vraisemblablement de gneiss, une roche translucide très hétérogène de couleur grise à veines blanches, avec des cristaux transparents incolores et des cristaux noirs (DE PUTTER, KARLSHAUSEN, 1992, p.78).

Modification matérielle

Une ouverture moderne a été pratiquée par la maison André dans la cassure inférieure de l’œuvre afin d’y insérer un fourreau en métal de section carrée. Il s’emboite sur une tige métallique de section carrée reliée à un socle en métal laqué en noir.

Le numéro d’inventaire actuel « co. 948 » a été inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante placée dans l’arrachement de la plaque dorsale, à l’extrémité inférieure gauche. 

Etat de conservation

Ce torse masculin est conservé du cou à la taille. Le fragment est néanmoins en bon état de conservation. Le côté droit est le plus endommagé puisque toute l’épaule et une bonne partie de la retombée du némès ont disparu dans la même cassure que la tête, qui traverse l’objet en diagonal, passant sur le haut du pectoral droit ; le bras au-dessus du coude manque également. Le bras gauche est brisé au niveau du coude, suivant la ligne de cassure qui traverse le buste de part en part et passe par le nombril.

Le dos porte les traces d’arrachement d'une plaque dorsale, entièrement disparue, presque assurément volontaire.

Le fragment présente très peu d’épaufrures : un éclat sur le haut de l’épaule gauche et quelques éclats en bordure externe du pan gauche du némès.

 

Si les cassures au niveau du cou peuvent être naturelles, ce qui n’est pas une certitude, celles de la base du fragment et de la plaque dorsale sont presque assurément volontaires et ont été débitées dans l'Antiquité.

Quant au bras droit, il est difficile de se prononcer concernant les cassures : en effet, elles adoptent un aspect très différent des autres, les surfaces sont aplanies et semblent avoir été légèrement polies avec du sable. Y a-t-il eu réparation antique, un débitage moderne ou simplement une exposition aux éléments naturels ? 

Restauration

Intervention de Jean-Michel André le 3 octobre 1967 : restauration, nettoyage, montage sur socle.

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