Matière et technique

Matériau : Calcaire

Les restauratrices ont remarqué du mortier antique (de couleur rose) encore en place, dans un creux situé au niveau de la queue de l’oiseau et sur la croupe du bouquetin. Des restes de polychromie sont observables à l'œil nu.

Le fragment correspond au parement d'une chapelle funéraire et était destiné à être maçonné sur une paroi (voir par exemple les clichés de restauration de la chapelle de Ptahshepses à Saqqâra SOLEIMAN - EL-BATAL 2015, fig. 86, 117 et 118). Au revers du bloc, des traces de percussion réalisées avec des outils en métal (à cette époque, du cuivre martellé) sont profondes et bien visibles. L'extrémité droite du revers semble égrisée. Cette finition est l'indication précieuse de la position de ce bloc dans le décor d'origine. Le fragment était très certainement situé à l'extrémité d'un registre, matérialisée par un bandeau vertical et à l'angle d'un mur car une très légere inclinaison évoque le fruit d'un mastaba.

Modification matérielle

Présentation sur un socle métallique à patine noire.

Etat de conservation

Seule l’arête latérale droite serait d’origine, les autres correspondant à des cassures.

Le bloc présente plusieurs impacts de chocs assez légers et des griffures sont visibles sur la face décorée.

Restauration

Nettoyage, dépoussiérage, retouches à l'acquarelle des bouchages modernes en 2005, puis fixage du coin supérieur droit en 2010, effectués par Sophie Joigneau et Marie Louis.

Des restes de polychromie ont été analysés par le C2RMF. Le fond a été badigeonné de jaune; cette polychromie est particulièrement observable sous la corne du bouquetin. Les carnations du berger étaient ocre rouge, sombre (visage, cou et main gauche). Des grains noirs observés sur son pagne pourraient correspondre aux traces d'un bleu égyptien, fortement modifié. Les signes hiéroglyphiques étaient rehaussés de vert. L’analyse des pigments par fluorescence en 2010 menée par Sandrine Pagès-Cabana indique sur ce relief la présence de sulfate de calcium et d’un phosphate, attribuables peut-être aux déjections de chauve-souris, très présentes dans les tombeaux égyptiens. 

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