Provenance inconnue
Ier-Ve siècle ap. J-C. ?
H. 7,5 cm ; l. tête 0,75 cm ; Ep. tête. 0,6 cm
Os
Co. 5662
Provenance inconnue
Ier-Ve siècle ap. J-C. ?
H. 7,5 cm ; l. tête 0,75 cm ; Ep. tête. 0,6 cm
Os
Co. 5662
L’épingle conserve des sédiments dans les creux, c’est-à-dire à la fois dans les aspérités du tissu osseux spongieux apparent sur la tige, et dans les incisions pratiquées sur la tête. La pointe est cassée.
Coiffée d’une tête en forme de bulbe d’oignon étiré, de section ovale, l’épingle est dotée d’un corps légèrement renflé au premier tiers de sa longueur. Reliée par un col assez large à la tige, la tête ovoïde allongée présente un sommet épointé. Elle est décorée d’un filet incisé à mi-hauteur et de spirales dans sa partie inférieure.
Reprenant le type à tête en forme de pomme de pin, cette épingle en offre une variante particulièrement stylisée. Souvent relié à la notion d’immortalité, ce symbole fréquent en contexte funéraire, couronne un grand nombre d’épingles à l’époque impériale. Le fruit peut être reproduit de façon très soignée comme sur l’exemplaire Co. 5661 ou sculpté de façon schématique, tel que l’atteste notre spécimen. Cette catégorie d’épingles connaît une diffusion particulièrement étendue dans toutes les provinces occidentales de l’Empire romain, ainsi que dans l’est du bassin méditerranéen. S’il se rencontre principalement aux IIe-IIIe siècle, il semble apparaître dès le dernier tiers du Ier siècle ap. J.-C., et se maintenir au moins jusqu’à début du Ve siècle (SCHENK 2008, p. 35).
Bien que l’ornementation de sa tête diffère, notre exemplaire, par son aspect général, n’est pas sans rappeler une épingle découverte à Avenches (SCHENK 2008, p. 34-35, n° 322 p. 185, pl. 263). Une épingle à la tête non polie et cassée à la même hauteur de la tige que la nôtre, découverte à Lutèce, évoque l’exemplaire étudié (DUREUIL 1996 p. 48). C. Bianchi mentionne aussi ce type dans la collection Lagioia du musée de Milan (BIANCHI 2004, n° 483 p. 454). Si beaucoup d’épingles souscrivent au modèle de celui à tête en forme de pomme de pin (MIKLER p. 45-46, pl. 33), on rencontre peu d’exemples habillés, uniquement sur leur partie inférieure, de spirales. Ce décor par son sillon à mi-hauteur renvoie aux épingles à tête en forme de gland de chêne, bien que la base soit généralement quadrillée et non spiralée.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.