Provenance inconnue
Première moitié du Ier siècle ap. J.-C.
L. 6,35 cm ; l. tête. 1,03 cm ; P. tête 0,77 cm
Os
Co. 5657
Provenance inconnue
Première moitié du Ier siècle ap. J.-C.
L. 6,35 cm ; l. tête. 1,03 cm ; P. tête 0,77 cm
Os
Co. 5657
L’objet de couleur crème présente une patine ocre orangé. Il est complet. La surface de l’os présente une forte abrasion. Il subsiste d’infimes traces de sédiments.
L’ustensile est constituée d’une tête globulaire surmontant un corps de section circulaire, dont le diamètre croît du col vers son extrémité utile. La pointe courte est en ogive. La tête qui affecte la forme d’une olive aplatie se raccorde directement au corps par un col large, bien marqué, qui possède une base courbe.
À la suite de la publication par J.-C. Béal d’une série de ces objets comme fuseaux ou épingles (BÉAL 1983, p. 151-162), on a parfois combattu l’idée que cette typologie correspondait à des instruments d’écriture (DUREUIL 1996, p. 71). Leur diamètre relativement épais ne facilitant pas la préhension, et leur tête sphérique ou ovalaire peu appropriée pour effacer un texte gravé dans la cire ne semblaient pas justifier leur utilisation comme stylets (BOŽIČ & FEUGÈRE 2004, p. 30). rononcée a été prise en considération das cete interpétaion. Pourtant, ces objets conservent souvent sur leur sommet des marques de dents laissées par leurs anciens propriétaires mâchouillant leurs stylets, ou des traces d’usure en biais, attestant leur emploi pour lisser la cire. Leur découverte à proximité d’autres éléments en lien avec l’écriture plaide également en faveur d’une identification comme stylets ((BOŽIČ & FEUGÈRE 2004, p. 31 ; SCHENK 2008, p. 56).
Munis invariablement d’un corps cylindrique, doté d’un renflement améliorant la pris en main de l’instrument, les stylets se caractérisent par une pointe effilée à l’une des extrémités, tandis que l’autre accueille une forme globulaire ou une petite spatule destinée à écraser la cire ou corriger des mots. Notre pièce se rapproche par son aspect général et ses dimensions réduites de stylets découverts à Lyon (BÉAL 1983, A XX 18, n° 724-725 p. 206-207, pl. XXIX), et d’un exemplaire provenant d’Avenches (SCHENK 2008, n° 484 p. 198, fig. 116 p. 274). La tête ovoïde fortement aplatie contraste, néanmoins, avec les têtes en forme d’olive de ces analogies. En outre, elle semble présenter un aplat au revers, sans doute en rapport avec son usage pour lisser la cire, rappelant celle observable sur un stylet du Landesmuseum de Mayence (MIKLER 1997, p. 27, 127, pl. 16, -14). Cette caractéristique est toutefois beaucoup moins évidente que sur la série des stylets exhumés à Délos (DEONNA 1938, pl. LXXXI, n° 682, 1-6).
Façonnés en os dès le IIe siècle av. J.-C., les stylets comptent de nombreux exemplaires en bois, en fer et en bronze. À l’époque républicaine, un certain nombre de ces objets a été découvert en contexte funéraire ou dans des épaves. Dans le dernier tiers du Ier siècle ap. J.-C., les stylets biconiques semblent remplacés par des stylets qui imitent ceux en métal. Si l’on prend en compte la datation proposée par Béal pour le stylet dont la tête est manquante, nous pouvons suggérer une fabrication de notre instrument au début du Ier siècle ap. J.-C.
Comparaisons
-Lugdunum, musée, inv. 660, inv. 79.1.6.17 (BÉAL 1983 : pour la morphologie générale sauf la tête).
-Avenches, musée romain, inv. 4603 (SCHENK 2008 : idem).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.