Matière et technique

Matériau :

Sycomore (ficus sycomorus L.)

Une seule pièce de bois a été utilisée pour la réalisation de la figure.

 

Technique :

Probablement après avoir été taillée, la statue a été sciée puis évidée. Les deux moitiés de la statue formant ainsi un coffret, sont maintenues conjointement par deux chevilles, placées respectivement à l'arrière de la tête et au niveau des pieds.

La taille des parties internes témoignent d'un travail sommaire et grossier, contrairement au traitement des surfaces externes, à la taille soigneusement exécutée et au polissage.

Des éléments rapportés, une couronne et une barbe postiche (toutes deux disparues) étaient chacun fixés à la statue par une cheville, encore visible au menton et sur le haut du crâne.

Un tenon taillé sous le socle de la statue s'emboîtait dans une mortaise creusée dans la base aujourd'hui perdue.

 

Polychromie :

Des prélèvements de la couche picturale analysés par Sandrine Pagès-Camagna et Lore Troalen en 2004 ont permis d'identifier les pigments utilisés.

- blanc : calcite et huntite

- noir : matière carbonée

- rouge : ocre rouge.

Présence de cinabre / vermillon finement broyée. Ce pigment, exploité en Grèce, atteste une datation contemporaine ou postérieure à l'époque ptolémaïque.

- bleu : bleu égyptien

- présence de colle animale comme liant.

L'ensemble de la surface externe, à l'exception du tenon, a été enduit d'une préparation blanche, qui ne peut être identifiée à du plâtre, du stuc ou du "gesso". Puis ont été appliqués dans l'ordre le bleu , la feuille d'or, le rouge puis les délimitations en noir ainsi que l'inscription hiéroglyphique.

Etat de conservation

La sculpture a subi des dégradations irréversibles, telles que des modifications dimensionnelles et des déformations dues à des variations d'humidité subies par le passé. Les deux moitiés de la sculpture ne sont plus jointives et présentent un décalage, qui est particulièrement marqué sur le côté gauche. Quelques fentes importantes se sont développées à l'arrière de la tête et sur le côté supérieur gauche du corps. Le bois porte quelques rares traces d'une ancienne attaque d'insectes xylophages. Le bois est aujourd'hui consolidé, tout comme la polychromie qui néanmoins reste fragile. 

 

Restauration

L'œuvre a été restaurée en 2004 par Noémie Lointier, dans le cadre d'un mémoire de fin d'études présenté pour le Diplôme d'études supérieures en conservation-restauration des œuvres sculptées à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Tours.

La statue a été dépoussiérée, décontaminée et désinsectisée. Le bois et la polychromie ont été consolidés. La restauratrice a aussi procédé à quelques retouches ponctuelles et aussi réversibles que possible sur la polychromie afin d'améliorer la visibilité générale, sans pour autant chercher à faire une restitution. 

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