Matière et technique

Calcaire taillé polychrome

Modification matérielle

Deux étiquettes sont collées l’une sur l’autre au revers du fragment principal. L’étiquette visible est octogonale avec des liserés bleus. Elle porte un nombre difficilement lisible (peut-être 78). Une étiquette cartonnée blanche, avec « 273 objet faux » inscrit, est attachée autour du fragment principal. Le numéro d’inventaire est inscrit, au revers du fragment principal, dans l’angle senestre inférieur, à l’encre noire, sur une pellicule isolante.

Etat de conservation

Ce bas-relief est composé aujourd’hui d’un grand fragment et de trois autres petits, assemblés en 2013. Le revers est plan avec des traces de râpe. Des morceaux de frison, témoins d’un ancien principe de conservation, se sont colmatés sur le revers. Le chant inférieur est plan avec des traces de râpe. Le chant supérieur est, lui aussi, plan, avec un décochement à senestre et des traces de râpe. Le chant dextre, quant à lui, correspond à une cassure. Enfin, le chant senestre correspond à une cassure pour la moitié. Il est plan avec des traces de râpe pour l’autre moitié. 
 
La polychromie d’origine est encore bien visible.
 

Restauration

Interventions antérieures à la restauration de Sophie Joigneau et de Marie Louis en 2013 :
Le fragment a été extrait. La découpe du fragment est aléatoire, avec un décochement sur le chant supérieur. Suite à la cassure du fragment (un grand fragment et trois nettement plus petits), les différents morceaux ont été collés au fragment principal à l’aide d’un enduit très sensible à l’eau. Des bouchages en plâtre complétaient les manques sur les plans de cassure et les zones altérées. Les bouchages ont été retouchés en ocre jaune et vert, avec une couleur aqueuse de type gouache. Une couche d’un produit non identifié a été apposée sur la face du relief. Cette couche est nettement perceptible sur les chants. Elle a induré la surface, facilitant ainsi le processus de dégradation induit par les sels.
 
Intervention de Sophie Joigneau et de Marie Louis en 2013 :
L’œuvre est dépoussiérée aux pinceaux très doux sous aspiration. Après un gommage léger, la face polychromée du fragment est nettoyée mécaniquement au scalpel et au crayon de fibre de verre, sous loupe binoculaire. Le nettoyage est complété à l’aide de bâtonnets ouatés humectés d’eau roulés sur la surface. De la poudre d’alumine renforce l’action des bâtonnets. Les chants et le revers sont nettoyés à l’aide de bâtonnés ouatés humectés d’eau et de poudre d’alumine, roulés sur la surface.
Les enduits de collage sont dissous à l’aide d’eau déminéralisée et les plans de collage parfaitement nettoyés. Les fragments sont ensuite collés à l’aide de colle époxy, colle bi-composant Sader®. 
Les bouchages sont de deux types, structuraux pour renforcer le collage des fragments et esthétiques pour intégrer les plans de cassure. Ils sont réalisés au PLM « s »®, mélange de liants spécifiques à action hydraulique, exempts de sels efflorescents, additionnés d’agents aérant et fluidifiant capables de compenser le retrait. Ils sont teintés dans la masse à l’aide de pigments.
Les bouchages sont réintégrés visuellement par une retouche colorée avec des aquarelles. Les bouchages anciens, en plâtre blanc, et les accidents très blancs de l’épiderme sont également estompés avec un jus d’aquarelle, notamment celui sur la lèvre supérieure de la figure de face qui dessinait une moustache erronée.
 
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