Matière et technique

Calcaire argileux très compact de très bonne qualité.  La pierre est très blanche.

 

C2RMF : Prélèvement pierre par Y C. le 15-02-2010.
 
C2RMF : Campagne d’analyse par fluorescence des pigments présents sur les reliefs en mai 2010. La polychromie s’est révélée atypique, avec des datations allant de l’Ancien Empire à l’époque récente. En ce qui concerne la polychromie de la chevelure, par exemple, la présence de plomb, de zinc et de barium a été détectée. Il y aurait donc eu un badigeonnage récent, sur du bleu ancien  – attesté par des traces de cuivre – qui aurait disparu (Voir le pré-rapport de S. Pagès du 24-09-2012 qui note une impression de reprise de la polychromie).
La carnation orangée du pelage du bovin colporte du fer et de l’arsenic, tandis que la carnation de l’officiant de droite, rouge sombre, ne comporte que du fer (probablement sous formes d’ocre). La présence de cuivre dans la perruque laisse penser l’emploi de bleu égyptien, mais cela est perturbé par l’identification dans cette partie d’éléments anachroniques. 
 

Modification matérielle

Le numéro d’inventaire est inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante, au revers, en bas, à senestre.

Etat de conservation

 
Seule l’image à mi-corps d’un homme est conservée. Aucun chant n’est original. Le chant supérieur est une retaille oblique et présente les traces d’une râpe ayant servi à tendre le plan. L’outil a été utilisé sans grande rigueur, comme en témoignent les coups désordonnés. Le chant inférieur, quant à lui, possède une cassure, avec un grand éclat sur l’épaisseur du relief, à senestre. Le chant dextre est, dans sa partie haute, une cassure, avec également un éclat dans l’épaisseur du relief. Enfin, le chant senestre est une cassure. La partie visible de l’épaisseur, côté revers a été aplanie, mais aucune trace d’outil n’y est visible. Le fragment a été déposé, puis dégraissé.
 
La polychromie est en très bon état de conservation, mais correspondrait, en grande partie, à des repeints. Le fragment présente, par ailleurs, des traces de terre d’enfouissement ocre.
 
Sur les chants dextre, supérieur et senestre, une différence de coloration évoquerait un enchâssement du relief lors d’une ancienne présentation, non documentée. 
 

Restauration

Intervention antérieure à la restauration de Sophie Joigneau et Marie Louis en juin 2010 :
Le fragment a été déposé. Les quatre côtés ont été cassés. Des traces de râpe, sur le chant supérieur et au revers, témoignent d’une retaille. Une couche d’un produit de type consolidant a anciennement été appliquée sur la pierre et notamment sur les cassures. Cette substance a induré l’épiderme et créé une couche imperméable en surface. Des repeints ont été appliqués sur la polychromie originale. 
 
Intervention de Sophie Joigneau et Marie Louis en juin 2010 :
L’œuvre est dépoussiérée à la brosse très douce, sous aspiration. Le refixage de la polychromie (noir, ocre rouge, bleu et blanc) est effectué avec de la méthylcellulose, le Culminal MC3000® à 1% dans un mélange d’eau et d’éthanol (40/60). Il est réalisé conjointement au nettoyage, sous lunettes grossissantes. La pierre est nettoyée à l’aide de bâtonnets ouatés humectés d’eau déminéralisée. De la poudre de diatomée complète ponctuellement le nettoyage par son action abrasive. La polychromie est dépoussiérée à l’aide de gommes douces et absorbantes. Elle est ensuite nettoyée aux bâtonnets ouatés imbibés d’eau et/ou d’éthanol, sous lunettes grossissantes. La couche imperméabilisante est également nettoyée. Étant donné son innocuité actuelle, ainsi que les bonnes conditions de stockage de l’œuvre, elle est conservée.
Dans l’angle, en haut à senestre, un petit éclat est consolidé par un solin composé de poudre de pierre tamisée liée à la résine acrylique Primal AC33® et à l’eau déminéralisée.
 
< Retour à la collection