Matière et technique

Matériau : Calcaire.

L’œuvre a été sculptée dans un calcaire à grains fins ; le polissage lui donne l’aspect d’une pierre dure.

D’après le rapport de restauration de 2014, la pierre calcaire renferme un réseau de veinules de cristaux de quartz. Des concrétions conséquentes sont visibles à l’emplacement du poing gauche.

Modification matérielle

La cassure de la jambe gauche a été percée d’un trou afin d’y insérer un fourreau en laiton de section carrée, destiné à accueillir la tige d’un socle en laiton qui a reçu un traitement de surface noir mat.

Le rapport d’intervention de 2014 a signalé deux choses : une zone de cassure située dans la partie inférieure du profil gauche avait été bouchée au plâtre lors d’une intervention antérieure et retouchée à la peinture ocre jaune ; des dépôts bruns (matière terreuse) amalgamés dans les creux étaient encore visibles. Peinture et dépôts bruns ont été éliminés lors du nettoyage.

Le numéro d’inventaire actuel « Co. 3386 » a été inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante placée dans une cassure, à l’extrémité inférieure du côté gauche du pilier dorsal.

Etat de conservation

La statue est très fragmentaire et son état de conservation est moyen. Elle présente de nombreuses cassures. La tête, la partie supérieure du torse (au-dessus du nombril) et du pilier dorsal manquent. La jambe gauche est lacunaire sous le pagne. Celle de droite n’est conservée que jusqu’au milieu du jambier inférieur. Au niveau des bras, seules les attaches sont encore visibles. La statue présente également plusieurs fissures – qui semblent dues à un réseau de veinules – et éclats de tailles variables, notamment au niveau du torse, du pagne, du genou droit et du pilier dorsal (face inscrite et profils), ainsi que des griffures.

L’état actuel de l’extrémité de la main droite semble curieusement correspondre non pas à une cassure mais à un travail inachevé : le modelé de la main, qui devrait être conservé, laisse place à une épaisseur de pierre lisse sur le dessus. C’est précisément de ce côté que l’exécution du pagne est restée en cours, la ceinture n’ayant pas encore été gravée.

 

Par endroits, la statue présente une teinte ocre jaune qui résulte de la terre d’enfouissement. 

Restauration

Intervention de la Maison André entre le 3 et le 12 octobre 1967 : nettoyage et traitement de consolidation préliminaire des surfaces, immersion dans des bacs d’eau avant de réaliser un soclage métallique pour la présentation de la statue : base rectangulaire en laiton et tige de section carrée insérée dans un fourreau en laiton ; le fourreau a été introduit dans un percement et collé à l’aide d’une résine de style polyester ; bouchage au plâtre d’une zone de cassure dans la partie inférieure du profil gauche et retouches de peinture ocre jaune.

 

Intervention de Sophie Joigneau et Marie Louis en avril 2014 : nettoyage de la surface à l’aide d’un gel composé de bicarbonate d’ammonium, d’un tensio-actif, de carboxyméthylcellulose et d’eau déminéralisée puis rinçage à l’eau de ville ; reprises pour la partie inférieure et le dessus, très encrassés, à l’aide d’un tensio-actif, le Décon®, appliqué aux bâtonnets puis rinçage à l’eau déminéralisée ; élimination des dépôts bruns et des retouches ocre jaune ; dépoussiérage du socle métallique avec une gomme Wishab® ; numéro d’inventaire effacé à l’acétone et réinscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante.

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