Matière et technique
Le masque est réalisé en plâtre.
La polychromie, à liant protidique, est appliquée sur une préparation beige.
Couleurs : rose (carnations), rose foncé (lèvres), noir (cheveux, moustache, barbe), fond ocre, motif noir, traces de bleu (coiffe).
Surpeint local : rose foncé, grisé (carnations et lèvres).
Les yeux ont été réalisés en pâte de verre teintée, en blanc pour la sclérotique, en noir pour l’iris et le contour, puis rapportés sur le visage.
Modification matérielle
Le dessus de la tête porte l’empreinte d’une ancienne étiquette, aujourd’hui disparue.
Etat de conservation
Seul le visage est conservé, avec les oreilles. Le dessus de la tête est cassé au niveau de la coiffe.
Le masque a été autrefois cassé, puis recollé.
La polychromie est lacunaire.
Des écaillages apparaissent au niveau de la barbe.
Restauration
Intervention antérieure (d’après le rapport de restauration d’octobre 1992) :
Le masque était cassé en 11 morceaux. Les fragments et les yeux ont été recollés avec une substance marron foncé, assez dure, visible à l’arrière. La nature de cette colle ancienne n’est pas connue.
Suite à cette restauration antérieure, les volumes du visage ont été modifiés. En effet, les morceaux n’ayant pas été collés de manière jointive, des décalages se sont produits, entraînant notamment des déformations au niveau du front et de la bouche. Ces collages ont été renforcés, à l’arrière, par du plâtre, teinté en jaune, qui s’est mêlé au plâtre original.
Pour estomper les décalages, un enduit a été appliqué sur la face, en suivant les cassures. Son large débordement et sa teinte gênent considérablement la bonne lisibilité de l’œuvre. Quelques retouches colorées ponctuelles, assez foncées, ont été réalisées autour de ces bouchages. Sous ces retouches, la polychromie originale apparaît.
Restauration réalisée par Sophie Joigneau et Marie Louis (rapport d’octobre 1992) :
Dépoussiérage du masque et nettoyage des yeux.
Fixage de la polychromie. Consolidation de la zone pulvérulente du support.
Les décalages, consécutifs à l’ancienne restauration, ont été conservés. La consolidation des collages, effectuée à l’arrière avec du plâtre teinté, empêche tout démontage des fragments.
L’enduit gris et les retouches ponctuelles ont été éliminés. Cette intervention provoquant l’apparition de petits trous au niveau des cassures, quelques bouchages très fins ont été effectués.
Le nettoyage et l’élimination de l’enduit ont permis de redécouvrir les moustaches (décrites dans l’inventaire de la donation en 1916), ainsi qu’une carnation rose foncée sur les lèvres.