Épingle à cheveux à tête moulurée et encochée

Provenance inconnue

Ier-IVe siècle

H. 8,7 cm ; D. max. 0,5 cm

Os

Co. 3641

Commentaire

Etat de conservation

L’épingle offre une teinte crème sur une face, mais présente sur l’autre, de larges taches brunes, souvenirs sans doute de son collage sur un carton, comme pour le cure-oreille Co. 3644. Sa pointe est brisée. Quelques sédiments sont encore présents dans les incisions. De petites galeries semblent avoir été creusées par des insectes, à la surface de l’objet, en partie supérieure.

Description

Formée d’un corps au diamètre croissant vers son extrémité supérieure, cette épingle, au poli soigné, se termine par une tête couronnée d’un motif géométrique difficile à identifier. Sa base est soulignée de deux tores, alors que son sommet supporte une forme à quatre pointes, encochée, qui s’apparente à une tour crénelée. Offrant une section grossièrement circulaire, elle se raccorde au corps, dont la partie supérieure est garnie de quatre gorges, par un col très fin.

 

Le motif à quatre pointes renvoie à celui qui surmonte le corps de l’épingle Co. 3642 du musée Rodin, dont l’interprétation pose aussi question. Mais dans le cas de cette comparaison, la section de la tête n’est non pas circulaire, mais rectangulaire. Seule l’encoche centrale constitue une analogie formelle.

 

Un parallèle peut être établi avec une épingle découverte au lieu-dit La Garanne à Berre-L’Etang publiée sur la base Artefact (M. Feugère, épingle à sommet mouluré et encoché, Artefacts : EPG-4135, https://artefacts.mom.fr/result.php?id=EPG-4135, page consultée le 24/03/2023). Si la tête de cet exemplaire est constituée d’un bulbe encadré de deux tores, le sommet s’avère particulièrement proche de celui de notre pièce. Une seconde comparaison à la tête trouée d’une large encoche, est conservée au musée gallo-romain de Biesheim.

 

Cette épingle n’est pas sans évoquer un ustensile découvert à Césarée Maritime, dont le sommet montre quatre pointes émoussées séparées par des encoches (AYALON 2005, n° 214 p. 59, 240-241). Cet instrument, daté du début de l’époque islamique, garni de moulures sur le col, offre une tête néanmoins plus plate que le nôtre. E. Ayalon a suggéré de l’identifier comme un poinçon destiné à estamper les céramiques, ce qui ne peut être le cas pour notre épingle. Par analogie avec l’épingle de la Garanne, nous pouvons proposer une production de notre pièce entre le Ier et le IVe siècle de notre ère.

 

Comparaisons

-Berre-L’Etang, La Garanne.

-Biesheim, musée gallo-romain, inv. 1984.1.429.

Historique

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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