Ce vase est en albâtre égyptien blanc et jaune miel, rubané et translucide.
Il s'agit d'une petite jarre ovoïde au col court et concave, à la lèvre en petit bourrelet. Aux trois-quarts de la hauteur, deux petits tenons en forme d’oreille ont été sculptés en relief. Le fond est arrondi, le vase ne tient pas debout.
Ce vase est comparable à Co. 2805. Ce dernier est plus petit que Co. 3101, et son col est droit. Voir également Co. 3028 (sans col).
Ce récipient est du type 218 de B. Aston (cf. ASTON 1994, p. 162). Il rappelle en effet les vases à parfum de la Troisième Période intermédiaire (de 1069 à 565 av. J.-C. environ). Mais il se différencie des alabastres par leur forme pansue et surtout leur col court, dépourvu de collerette. En voici un exemple conservé au Musée Archéologique National de Madrid, sous le numéro d’inventaire 16806. Sa provenance est inconnue.
D’autres exemplaires ont été trouvés en contexte archéologique sur le site d’El-Lahoun, dans le Fayoum (cf. ASTON 1994, p. 162).
L’aspect bicolore de la pierre contribue au décor de ce récipient précieux.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Meudon / pavillon de l'Alma / vitrine 8, 350, "Petit vase ovoïde allongé, muni d’un goulot bas et de deux petites oreilles non percées. Albâtre Haut. 14 cent. Albâtre. Estimé cent francs."
Donation Rodin à l'État français 1916.