Bas-relief en calcaire polychrome. Le modelé est en léger relief par rapport au fond.
Calcaire traversé par une ligne indurée grisée sur sa face décorée. L'oeuvre conserve des traces de polychromie rouge sur les pieds des deux hommes. Cette polychromie a ét analysée au C2RMF par Sandrine Pagès-Camagna en 2011, par XRF qui a revélé la préssence de Ca, Fe, Sr, Cl, Si, S, correspondant à l'ocre ou à l'oxyde de fer.

Un fragment d’étiquette autocollante blanche, sans inscription, est collé sur le chant supérieur. Le numéro d’inventaire est inscrit à l’encre noire, sur une pellicule isolante, au bas, à senestre du revers. Le nombre 96 inscrit au crayon au revers, correspond au numéro d’inventaire Boreux.

Interventions antérieures : Les chants senestre, supérieur et dextre, ont probablement été repris à l’outil. La face arrière a été grossièrement aplanie. Avant l’intervention de décembre 2012 menée par Sophie Joigneau et Marie Louis, la pierre était recouverte d’une couche jaune moderne, imperméabilisante mais aussi fragilisée et pulvérulente.

Bien que fragmentaire, le relief est en bon état général. De nombreux manques et éclats en surface sont consécutifs à une desquamation de l’épiderme de la pierre. Trois des chants correspondent à des cassures, avec quelques reprises sommaires au ciseau. Le chant senestre est bien dressé avec des traces de piquetage et de râpe. Le revers est sommairement aplani comme en attestent des traces de ciseau. Des restes de polychromie ocre-rouge sont observables sur les carnations (pieds et mains).

Intervention de décembre 2012 menée par Sophie Joigneau et Marie Louis : 
Les zones du relief qui le peuvent ont été dépoussiérées au pinceau très doux sous aspiration. Une consolidation de la pierre au silicate d’éthyle Estel 1000® a ensuite été réalisée. Une première application a aussi été effectuée sur la face uniquement, la fragilité extrême de l’épiderme ne permettant aucune manipulation. Après un premier nettoyage, une consolidation ponctuelle et un facing a été réalisé à l’aide de papier japon et de Culminal MC 3000® à 10% dans un mélange d’eau et d’éthanol. Une deuxième consolidation, qui cette fois concerne également le revers, fut effectuée. Les zones poudreuses ont été consolidées à l’aide de petits solins réalisés avec du PLM « S » ®, mélange de liants spécifiques à action hydraulique, teinté dans la masse avec des pigments. Un gel de nettoyage a ensuite été appliqué successivement petite zone par petite zone. Ce gel est composé de bicarbonate d’ammonium, d’un tensio-actif, de carboxyméthylcellulose comme agent thixotrope et d’eau déminéralisée. Une seule application de quinze minutes a été nécessaire. Elle fut suivie d’un minutieux rinçage à l’eau de ville. Le nettoyage a été complété à l’aide de bâtonnets ouatés humectés d’eau roulés sur la surface. Le nettoyage des petits cratères a été repris, sous loupe binoculaire, au scalpel. Les solins furent intégrés par des retouches aux pastels secs et à l’aquarelle.