Egypte > provenance inconnue
Nouvel Empire
H. 30 CM : L. 19,6 CM ; P. 3,8 CM
Calcaire
Co. 3415
Egypte > provenance inconnue
Nouvel Empire
H. 30 CM : L. 19,6 CM ; P. 3,8 CM
Calcaire
Co. 3415
L’œuvre est en bon état de conservation. La surface est lisse mais on observe de nombreuses traces d’impact. L’épiderme est également parsemé de nombreux micro-cratères ainsi que de nombreux éclats et épaufrures. Des trous ont été comblés pas un enduit moderne.
Il s’agit d’un relief présentant un personnage masculin gravé en creux par rapport au fond, dans une posture d’adoration, agenouillé, mains dressées vers son visage, tourné vers la gauche. Il est vêtu d’une tunique à manches amples et d’un pagne long, transparent et noué à sa taille. Il arbore une perruque méchée et un pectoral. Il repose sur une base. On est surpris par la composition général de la scène. En effet, l’absence total d’élément dans le fond est particulièrement singulier. Aucun texte ni aucun autre personnage n’est représenté. Ceci est particulièrement étonnant dans la mesure où le personnage est représenté en signe d’adoration. On s’attend donc en toute logique à voir un texte, une divinité ou un autre personnage devant lui. Aucune polychromie ni aucune trace de patine n’est observée. Seul le revers est maculé de tâches brunes dues à des frottements. Le fond est également particulièrement nivelé. Certains éléments du personnage sont également suspects comme la boucle de son pagne qui remonte de façon étrange. Son nez est particulièrement anguleux ce qui n’est pas conforme au style habituel de l’art égyptien. L’allure de son vêtement est également étonnante. On est surpris par la finesse du tissus représenté et l’absence de marque du vêtement sur la jambe repliée. De façon générale, la symétrie trop parfaite qui se dégage de la composition ne peut que susciter des doutes quant à l’authenticité du relief. On a dans tous les cas voulu représenter ici un personnage dans le style du Nouvel Empire.
Anépigraphe.
Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.
BOREUX 1913 : Hôtel Biron, 166, Fragment de pierre calcaire portant en creux la représentation d’un personnage agenouillé, les bras levés en signe d’adoration. Tunique et jupe plissées. Epoque thébaine. 30 x 19 cm. Estimé 100 francs.
Donation Rodin à l’État français 1916.
Le fragment fut exposé à l’hôtel Biron, parmi les chefs-d’œuvre de la collection égyptienne, là où Charles Boreux le décrivit à l’été 1913 dans l’inventaire qu’il fit en vue de la donation à l’État français. En décembre 1913, il fut photographié par Eugène Druet dans une vitrine, au centre d'une salle du premier étage de l'hôtel Drouot (voir images historiques, Ph.02476). Il figure également sur une photographie reproduite dans l'ouvrage de Gustave Coquiot, Rodin à l'hôtel Biron et à Meudon, paru en 1917. Il y présenté dans une vitrine, entouré d'autres reliefs égyptiens.