Ce relief est en calcaire coquillier, avec trois inclusions visibles en surface (le signe du roseau, le lien entre le calame et le pot à encre, au milieu de la dernière colonne). Le travail d’exécution de l’artisan, avec sa gouge, est visible sur le signe de l’étoile et dans le signe de l’oiseau. Les personnages sont sculptés en relief assez épais, les hiéroglyphes sont en creux et semblent vierges de tout pigment, terrain favorable à l’étude des mouvements des graveurs. Des résidus de mortier bistre sont bien visibles sur la perruque de l’homme et sur le cuissot d’offrande placé sous le siège de la dame. De légères traces de pigment rouge apparaissent sur le pouce et le bras de l’homme.

L’exécution du relief est d’une facture exceptionnellement fine, notablement, le dessin et le modelé du bras de la femme ou le rendu des draperies. Si le fac-similé rend adéquatement ces plissures, le relief original est plus subtil encore, car chaque ligne dessine une ondulation en relief dont l’extrémité se fond progressivement dans l’arrière-plan, pour simuler la délicatesse du tissu.

Analyses :

Aucune.

Deux perforations de section carrée ont été réalisées dans le chant inférieur pour y insérer des mortaises en métal pour le soclage.

Ce fragment de relief, aujourd’hui de forme trapézoïdale, a été déposé de la paroi d’une chapelle funéraire : on le constate au fait qu’aucun des chants n’est d’origine et que tous ont été repris à la râpe (chants droit et supérieur) ou poncés (chant gauche). La scène a été coupée en bas (les jambes des personnages s’arrêtent en haut du mollet et les pieds de leurs fauteuils manquent) et sur le côté gauche (le début de l’inscription en colonnes et le bras droit d’Imeneminet ont disparu). La scène devait à l’origine se prolonger également à la partie supérieure dans la mesure où l’inscription est incomplète (voir plus bas, « Inscription »).

L’état de conservation de l’œuvre est bon, hormis diverses épaufrures sur toute la face gravée et plusieurs éclats au niveau des visages, consécutifs à des coups. En effet, le visage de la dame Dépet est très endommagé, ses traits ne sont même plus discernables tandis que celui de l’homme est abîmé au niveau de la bouche. La perruque d’Imeneminet présente du bouchage ocre. De très légères traces de pigment rouge sont discernables sur son pouce et son bras.