Applique de mobilier

figure de jeune homme

Égypte > provenance inconnue

IVe siècle ap. J.-C. ?

H. 9 cm ; l. 3,8 cm ; P. max. 1,6 cm

Os, humérus droit de bœuf

Co. 2243

Comment

State of preservation

Seule les parties supérieure et senestre de la pièce sont conservées. La cassure a suivi la courbe du buste du personnage. Ce dernier ne possède donc plus que son visage et son bras gauche. Le fragment offre une teinte beige clair, légèrement plus blanche en partie inférieure. Assez encrassé, il est recouvert de marques noires d’aspect gras sur les parties en saillie. Quelques légères fentes longitudinales se remarquent au dos, sur le bord senestre.

Description

Cette applique est sculptée d’une figure d’homme juvénile, dont le visage imberbe est vu de trois-quarts. Légèrement orienté vers la gauche, celui-ci est couronné d’une chevelure courte volumineuse, formée de mèches bouclées. Les yeux en amande, qui entourent un nez droit, sont surmontés de sourcils courbes incisés avec minutie. Le tout surmonte une bouche aux lèvres pincées. Le bras et la main gauche semblent recouverts d’un drapé.

 

Il s’avère difficile d’identifier le personnage qui prenait place sur cette applique. D’après la position de son épaule, il est fort probable, qu’il s’avançait vers la gauche, tout en tournant la tête dans la direction opposée. Cette attitude constitue un poncif de l’iconographie des satyres, comme l’attestent les appliques du musée Rodin Co. 2055, Co. 2063, Co. 2068, Co. 2145, et Co. 2101. Le pan d’étoffe pourrait correspondre à la retombée de la nébride que portent certains faunes (Co. 2056). Un dernier détail pose question : la présence d’un montant horizontal derrière l’oreille gauche du personnage. Ne faut-il pas y voir le souvenir de l’outre ou de la corbeille que les satyres supportent sur l’une de leurs épaules ? Toutefois, il n’apparaît pas exclu que le personnage appartienne également à un autre registre que l’imagerie dionysiaque. La position du bras suggère également un personnage accoudé à un support. Peut-être pourrait-on envisager alors une représentation d’un jeune philosophe, du Christ ou d’un de ses disciples.

 

Si le bras caché par le drapé offre un traitement assez rapide, le visage plein, rendu avec une forte plasticité, s’inscrit dans l’héritage classique. Il n’est pas sans rappeler celui du satyre de l’applique 18914 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 38 p. 93, pl. 12c). L’attention accordée aux détails des traits faciaux confère une réelle expressivité au regard. Cette qualité de facture, qui voisine avec des éléments à l’aspect plus graphique, nous oriente vers une réalisation au cours du IVe siècle.

 

Comparaisons

-Athènes, musée Benaki, 18914 (position et traits du visage).

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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