Égypte > provenance inconnue
Ve – début du VIe siècle ap. J.-C.
H. 3,25 cm ; L. 7,75 cm ; ép. max. 0,55 cm
Os, métacarpe de bœuf, face postérieure
Co. 2222
Égypte > provenance inconnue
Ve – début du VIe siècle ap. J.-C.
H. 3,25 cm ; L. 7,75 cm ; ép. max. 0,55 cm
Os, métacarpe de bœuf, face postérieure
Co. 2222
Ce fragment, à la découpe triangulaire, correspond à une section située le long du bord inférieur d’une applique rectangulaire. Une couche de salissure superficielle le recouvre.
Fils de Poséidon et Amphitrite, Triton se multiplie de façon à être représenté anonymement aux côtés de Néréides, qui participent aussi au cortège marin. On peut sans doute imaginer que la divinité masculine, au buste émergeant de l’onde, accompagnait, comme sur nombre d’appliques en os réalisées à la fin de l’Antiquité en Égypte, une nymphe glissant sur les flots ou chevauchant un monstre marin. Orienté vers la gauche, la tête fortement inclinée, il tient un grand plat ou une corbeille de forme oblongue, dont seul le marli supérieur est visible. Sa chevelure ruisselante, tombant sur la nuque, flanque un visage aux traits simplifiés.
La production en série des éléments de placage de coffret ou de petit mobilier induisait la reprise de modèles préétablis. Les formules iconographiques, telle celle du Triton à la tête penchée et au torse masqué par un large récipient sans décor, sont déclinées au cours du temps dans des styles qui peuvent varier. Le spécimen autrefois conservé aux Staatliche Museen de Berlin (I. 2890 : WULFF 1909, n° 386 p. 112, pl. XVIII), en livrent une version au modelé délicat, qui témoigne d’une facture de qualité. Par son allure générale, le Triton sculpté sur notre fragment se rapproche davantage de son acolyte apparaissant sur la pièce Co. 2168 du musée Rodin, dont le style sec contraste avec les pièces d’Athènes et de Berlin. La ligne de profil rendue par un seul tracé de burin, ainsi que les détails anatomiques suggérés par de courtes incisions, confèrent à notre fragment un aspect encore plus frustre. La comparaison avec la pièce du musée Rodin qui vient d’être mentionnée plaide en faveur d’une fabrication au Ve ou au début du VIe siècle.
Marquage
Au dos, le long du bord inférieur, 247 marqué à l’encre violette très effacée.
Comparaisons
-Athènes, musée Benaki, 18759 (modèle iconographique).
-Berlin, anciennement aux Staatliche Museen, I. 2890 (modèle iconographique).
-Paris, musée Rodin, Co. 2168 (type iconographie et style analogue).
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.