Provenance inconnue
Époque indéterminée
H. 6,6 cm ; l. 3,2 cm ; P. max. 1 cm
Os, fémur de bœuf ?
Co. 2182
Provenance inconnue
Époque indéterminée
H. 6,6 cm ; l. 3,2 cm ; P. max. 1 cm
Os, fémur de bœuf ?
Co. 2182
La pièce offre une teinte ivoirine uniforme. Une couche de salissure très superficielle la recouvrait avant que V. Picur procède à son nettoyage. L’angle supérieur senestre a été recollé. Il avait déjà, par le passé, fait l’objet d’un collage.
Des sédiments subsistent au revers sur les pans enlevés au ciseau. Une petite fente, qui part du bord supérieur de la pièce, surmonte la tête du personnage. Le long éclat ou manque de matière, en part inférieure du bord senestre, peut être imputable au travail de mise en forme de l’objet.
Ce relief, de forme convexe, par sa taille et son décor, rappelle les parois des pyxides en os façonnées à l’époque romaine. Sa forme rectangulaire, légèrement évasée en partie supérieure, et la découpe nette des bords latéraux, nous orientent toutefois plutôt vers un élément de placage de mobilier. Au centre d’un panneau aux contours moulurés, s’inscrit une petite figure nue aux membres potelés, et au visage joufflu. Debout, progressant vers la droite, elle lève le bras gauche, tandis qu’elle abaisse le droit. Elle paraît tenir des bouquets de feuilles dans ses mains. Sa chevelure longue, qui retombe sur son épaule gauche, est ceinte d’un bandeau.
Malgré la ressemblance lointaine existant entre cette silhouette et celles des amours qui habillent les corps des pyxides romaines (18763 : MARANGOU 1976, n° 218 p. 126, pl. 64d, e, f), nous sommes frappés par les maladresses dans le rendu anatomique de cette figure. Celles-ci ne sont pas sans évoquer celles que l’on discerne sur l’instrument Co. 2053 du musée Rodin. La tête projetée en avant, est fortement désaxée par rapport au buste. La position des épaules paraît également peu naturelle. En outre, la massivité du visage contraste avec le corps aux proportions courtes. La figure aux chairs lisses et polies se détache sur un fond tapissé de feuillages. Cette végétation aux formes peu définies, est traitée dans un style très allusif.
Les nombreuses incohérences mises en évidence invitent à se questionner sur la nature même de la pièce, et sa fonction première. D’autre-part, le style très hésitant, et qui ne rencontre pas d’équivalent, permet de douter de la réalisation durant l’Antiquité de cette pièce. Ce sentiment est renforcé par les stigmates très présents du façonnage au burin sur la face principale.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.