Matière et technique
La tête du personnage s’inscrit dans la partie distale conduisant à l’épitrochlée ou épicondye médial d’un humérus gauche de boeuf. La partie proximale, offrant une plus grande largeur, était en revanche destinée à abriter le bas du corps, la panthère, ainsi que le jeune satyre appuyé contre le dieu. Des traces de sciage transversal, que sont venus en partie recouvrir des stigmates liés à une abrasion, sont observables sur le chant supérieur. Les faces interne des bords ont fait l’objet d’une opération de raclage, encore bien lisible grâce aux faisceaux de longues fines stries courant dans le sens de la longueur. Ces stries s’accompagnent de minuscules cupules d’arrachement.
Les traces du ciseau employé pour faire naître le relief sont visibles surtout dans le champ, autour de la tête du dieu. L’usage d’une fine lame a été nécessaire pour détailler la coiffure et les traits faciaux, ainsi que la gueule de la panthère. Le nombril de Dionysos est rendu soigneusement à l’aide d’une pointe de burin, par une perforation circulaire en surface. L’ensemble des visages ainsi que le corps du dieu, excepté l’arrière-plan, en partie supérieure, a été soigneusement poli. Le lustre de l’os vient renforcer les formes délicates du corps d’adolescent du dieu. Un trou circulaire a été pratiqué, sans doute à l’aide d’un foret, au niveau du pubis. Un tenon s’y engageait pour assujettir l’applique au support qu’elle venait orner.
Modification matérielle
25 marqué à l'encre noire sur une petite étiquette à liseré bleu à pans coupés ; 5 noté en rouge, au revers, sur la partie supérieure du bord dextre.
Etat de conservation
L’applique est conservée aux deux-tiers de sa hauteur. Des manques sont observables en partie inférieure (jambes lacunaires), sur le bord dextre et surtout sur le bord senestre. Le coude du bras droit est brisé tandis que le bras gauche n’a pas subsisté. La partie inférieure du bras droit est constituée d’un éclat engendré par le délitement de la matière osseuse, qui a été recollé.
Restauration
La restauration réalisée par Véronique Picur en 2018 a débuté par un recollage de l’écaille, formée par une partie du bras droit, au Paraloïd B44 en solution à 40%, dans un mélange acétone/éthanol 1/1. L’ensemble de l’applique a ensuite fait l’objet d’un nettoyage enzymatique à l’aide d’un coton-tige, suivi d’un rinçage à l'éthanol.