Matière et technique
Cette pièce, à l’épaisseur de tissu compact non négligeable, a sans doute été façonnée dans un humérus ou un fémur de bœuf. Le bord dextre, à la découpe en biais, conserve des traces de sciage, comme le bord senestre. Quant au chant supérieur, il semble avoir été régularisé par raclage. Le revers révèle, notamment sur la face des bords internes destinés à être appliqués sur le coffret ou le meuble à orner, des stigmates liés également à une opération de raclage.
Nombreuses et particulièrement visibles sont les traces d’outils sur la face sculptée de l’œuvre. Bien que la silhouette de la Néréide ait été dotée de volumes prononcés et dégagée du fond en fort relief, le travail semble comme inachevé. Les à-coups du petit ciseau et du fin burin qui ont permis de délimiter les contours du corps, ainsi que de creuser profondément les plis du drapé, demeurent très présents. Un discret polissage n’est venu que donner un léger lustre aux parties les plus saillantes du corps de la Néréide. En l’occurrence, le relief présente des arêtes vives, et soulève la question de l’état d’ébauche de l’applique. Le modelé soigné du ventre et du visage de la naïade semble venir contredire cette première impression. La précision, grâce à la pointe d’un burin, des mèches ondulées de la chevelure, correspond à un certain degré de finition.
Modification matérielle
Au dos de la pièce, étiquette à liseré bleu, arrachée ou décollée ; 38 marqué au crayon rouge, en partie supérieure.
Etat de conservation
La pièce, à la teinte beige clair, est lacunaire, brisée sur deux de ses angles et en partie inférieure. Si un léger fendillement s’observe sur sa face principale, des fissures longitudinales barrent le revers. Des taches brunes doublées de fines concrétions maculent le dos, se concentrant surtout sur le côté dextre. Des marques noires recouvrent les parties les plus en saillie du relief.
Restauration
Aucune.