Matière et technique
L’objet a été mis en œuvre à partir de la diaphyse d’un os long de mammifère, la perforation longitudinale qu’il possède, correspondant à la cavité médullaire. Une fois les épiphyses éliminées à la scie, la matrice osseuse a été façonnée à l’aide d’une fine lame métallique, dont les traces ont disparu en raison du degré d’altération prononcé de la surface osseuse. L’emploi d’un petit burin a permis à l’artisan de détailler les traits du visage de la divinité, sa barbe ou la boucle par laquelle se termine la perruque.
Modification matérielle
L’objet a été fixé sur un socle circulaire en onyx. Des traces de cire jaunâtres s’observent en partie supérieure du socle.
Etat de conservation
La pièce présente un manque sur le bord supérieur, au dos. Elle est parcourue sur toute sa hauteur de fissures et de fentes longitudinales. La surface de l’os en partie délitée comporte de nombreuses traces de radicelles et de multiples griffures. Un tache d’oxydation confère une tonalité verdâtre à la partie supérieure. D’abondants sédiments recouvrent l’objet au revers.
Restauration
V. Picur, en 2018-2019, a débuté la restauration de l’œuvre par un nettoyage enzymatique au coton tige, suivi d’un rinçage à l’éthanol. Elle a ensuite comblé de petits manques de matière par un mélange micro ballon/ Paraloïd B72 à 30%, à la fois à l’emplacement du sexe du dieu Bès, et entre la base de l’objet et le socle. Une retouche à l’aquarelle Winsor & Newton a permis harmoniser les comblements à la patine de l’os.