Matière et technique
La rectitude du bord conservé, ainsi que l’épaisseur de tissu compact ont permis à F. Poplin de conclure qu’il s’agissait sans doute de la face postérieure d’un tibia de bœuf. Peu de traces d’outils subsistent sur le fragment. Sur la face interne du bord préservé, on lit encore des stries en biais, correspondant sans doute aux stigmates imprimées à la matière par une lame abrasive. Les contours généraux du masque ont été vigoureusement dégagés au ciseau, ce qu’attestent les aspérités de l’arrière-plan. Un burin a probablement été employé pour indiquer les détails anatomiques et préciser les mèches de cheveux. Une petite perforation a été pratiquée dans le coin de l’œil à l’aide d’un minuscule trépan.
Modification matérielle
Aucune.
Etat de conservation
Le fragment d’applique se caractérise sur la face externe par une teinte beige grise en raison d’une légère couche de salissure. On note aussi quelques accents légèrement verdâtres. Le revers offre une coloration plus ocrée. Les parties senestre et inférieure sont manquantes. La cassure qui ampute le visage de sa moitié gauche, suit la ligne décrite par l’arrondi de la joue et la chevelure du personnage. La matière osseuse révèle un fendillement longitudinal généralisé. On remarque la présence de marques noires d’aspect gras sur les éléments les plus en saillie. Outre d’abondants sédiments, de discrètes traces d’ocre se distinguent aussi dans les zones en creux.
Restauration
L’applique n’a subi récemment aucune restauration, mais son état a suggéré à V. Picur qu’elle avait pu déjà être nettoyée.