Applique de mobilier

Aphrodite ou ménade

Égypte > provenance inconnue

IVe siècle ap. J.-C.

[VOIR CHRONOLOGIE]

H. 11,6 cm ; l. 4,7 cm ; P. max. 1,2 cm

Os, humérus ou fémur de bœuf

Co. 2100

Commentaire

Etat de conservation

L’applique, à la teinte ivoirine tirant sur le jaune est brisée sur tous les côtés. Seuls des segments des bords latéraux sont conservés. Elle est recouverte d’une mince couche de salissure uniforme. Des taches grises s’observent par endroits, et les pieds de la figure sont recouverts d’épaisses concrétions. Les creux renferment des résidus poudreux de couleur ocre jaune. Au dos, le tissu osseux spongieux emprisonne des nombreux sédiments.

Description

Ce corps de femme nu, brisé à la taille, fortement arqué, pose la question de l’identification du personnage féminin. L’étoffe qui vient masquer la jambe gauche de la figure pourrait nous orienter vers une représentation d’Aphrodite, à l’image de celle qui se déploie sur l’applique inv. 18883 du musée Benaki (MARANGOU 1976, n° 139 p. 112, pl. 37b). En effet, ce détail se repère également sur l’applique Co. 2231 du musée Rodin. Cependant, la forte courbure du corps vers l’arrière, suggérant un certain mouvement, ne permet pas d’exclure la représentation d’une ménade, dont la tête serait renversée.

 

À droite du corps, tendu vers l’arrière, retombe un pan de vêtement animé par le vent ou le mouvement de la jeune femme. La silhouette, aux chairs lisses, offre des proportions harmonieuses, malgré un étirement certain du canon. La nudité du corps est tempérée par le drapé du péplos aux plis cassants qui vient masquer la jambe gauche. La qualité de facture, la douceur du modelé, ainsi la justesse de l’anatomie, révèlent une connaissance des modèles hellénistiques. Il est toutefois ardu d’avancer une date de réalisation sur ces critères. Aussi peut-on proposer une fabrication entre le IIe et le IVe siècle ap. J.-C.

 

Comparaisons :

-Athènes, musée Benaki, inv. 18883.

-Paris, musée Rodin, Co. 2231.

Inscription

Anépigraphe.

Historique

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

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