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Matière et technique

Le choix des artisans pour façonner des éléments de placage de forme allongé semble s’être porté prioritairement sur les métapodes et les tibia. Plusieurs appliques du musée Rodin, appartenant à la même famille stylistique (Co. 2203, Co. 2214, Co. 2159-Co. 2272) ont été façonnées à partir d’un tibia, organe osseux ayant l’avantage de présenter une épaisseur d’os compact importante et une diaphyse assez droite. La face principale de la pièce présente, dans sa moitié inférieure, les signes de la vascularisation de l’os, qui se manifestent par un piquetage grisâtre de la matière osseuse.

 

Le dos de l’applique est fortement usé. Les bords internes ont été raclés, mais la lame, sans doute maniée avec hardiesse, a engendré un certain nombre d’arrachements, prenant la forme de larges cupules. Viennent se surimposer à ces stigmates, de fines entailles multidirectionnelles, imprimées par une lame abrasive. Le bord dextre a été scié.

 

La silhouette de la Néréide a été dégagée d’un fond grossièrement aplani, sur lequel les traces de petit ciseau se lisent encore aisément. Un fin burin a sans doute été nécessaire pour inciser les contours de la figure. Sculptée en faible volume, le corps de la créature marine se détache peu de l’arrière-plan. Le polissage partiel de la surface n’est pas parvenu à estomper les marques d’un travail heurté de l’os.

Modification matérielle

Aucune.

Etat de conservation

De couleur beige clair, la pièce offre une teinte plus crayeuse en partie inférieure. Cette décoloration s’explique par un certain délitement de la matière osseuse. Le revers révèle un ton plus ambré. La partie senestre est manquante, tandis que l’angle supérieur dextre est endommagé. Cassé en deux parties, ce placage présente des fentes et des fissures, ainsi que des soulèvements consolidés.

Restauration

En 2018-2019, la pièce a bénéficié de la part de V. Picur, d’un nettoyage enzymatique au coton-tige, suivi d’un rinçage à l’éthanol, qui a permis d’estomper la couche de salissure superficielle. Les deux parties de la pièce ont été recollées au Paraloïd B44 à 40%, dans un mélange acétone/éthanol 1/1, et les écailles ont été refixées avec du Paraloïd B72 à 10%, dans une solution acétone/éthanol 1/1. Les manques au niveau des cassures ont fait l’objet d’un bouchage, grâce à un mélange micro ballon/ Paraloïd B72 à 30%, qui a été retouché à l'aquarelle Winsor & Newton pour s’harmoniser à la patine de l’applique.

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