La partie d’organe osseux sélectionnée, à savoir la région distale de la face postérieure d’un tibia de bœuf, propose une épaisseur importante de tissu compact propre à recevoir un assez haut-relief. Les différentes opérations de mise en œuvre de la matière sont difficiles à déterminer. On observe néanmoins, au dos de la pièce, sur le bord restant, de minuscules cupules d’arrachement, et de fines stries obliques, dues au maniement d’un instrument à lame métallique abrasive. Les volumes du corps masculin et de l’animal, traités avec une forte plasticité, ne laissent entrevoir que peu de traces d’outils, en raison du polissage poussé à la perfection.

De très légères marques pourraient signaler les articulations des genoux. Le recours à une lame affûtée d’un fin burin a permis de préciser les organes génitaux ainsi que de créer les incisions limitant le pubis. C’est sans doute par la rotation d’un même outil, que le nombril a pu être indiqué, comme le laissent entrevoir les stigmates lisibles sur le pourtour de la perforation.

Les petites cavités circulaires du pelage du félin s’inscrivent dans la même recherche de soin. Leur dessin exact est vraisemblablement le fruit de l’emploi d’un minuscule foret ou trépan vrille. Ce travail appliqué trouve un écho dans un décor de plaques en os conservé à l’Ashmolean Museum d’Oxford (MARANGOU 1976, p. 87, pl. 3b ; PETRIE, MACKAY 1915, p. 42, pl. XLIX, fig. 5). Malgré son usure prononcée, le fragment du musée Rodin Co. 2450 propose des petites perforations assez profondes, qui rappellent le pelage de la panthère de notre applique.

Aucune.

Le fragment conservé correspond au centre et à la partie inférieure d’une applique dont un seul bord est préservé, le bord dextre. Si les lignes de cassures sont assez franches au niveau du corps de Dionysos, elles sont accompagnées d’éclats le long du bord dextre. Des petites taches ocre rouge peuvent être observées sur la surface, au niveau du thorax du personnage, et sur la tranche d’une cassure. Sur le bord senestre, à hauteur de la hanche de la figure, une légère tache d’oxydation métallique est aussi identifiable.

La couche de salissure a été éliminée en surface par un nettoyage enzymatique à l’aide d’un coton-tige, couplé à un rinçage à l'éthanol, pratiqué par Véronique Picur en 2018.