Parmi les dix-sept appliques de petites dimensions consacrées à la représentation d’une tympanistria, conservées dans les collections du musée Rodin, la moitié a été sculptée dans omoplate de bœuf. La forte planéité de la pièce, associée à une importante présence du tissu osseux spongieux ont pourtant fait hésiter F. Poplin entre l’emploi d’une scapula ou une côte de bœuf. Les trabécules transparaissent sur la face principale, puisqu’elles trouent la partie sommitale, devant le front de la ménade.

Le bord supérieur conserve de petites stries qui correspondent sans doute à une opération de sciage, tandis que les bords latéraux semblent avoir été aplanis par raclage. La surface interne de la plaquette révèle aussi des traces de raclage, auxquelles viennent se superposer de fines stries renvoyant à l’usage d’une lame abrasive. Les traces d’un façonnage à l’aide d’un fin ciseau sont encore discernables sur la face sculptée. L’arrière-plan, ainsi que les contours des membres ou les plis du drapé, montrent de nombreuses aspérités et de petits arrachements de matière. L’artisan a sans doute manié la pointe du burin de façon nerveuse pour cerner la silhouette de lignes profondes, palliant ainsi le faible relief. Le fût de la colonne est griffé de longues stries verticales parallèles, faites sans doute lors de l’abrasion de la surface. Des stries obliques incisées au burin matérialisent les spirales de l’élément architectural.

Aucune.

Brisée en plusieurs endroits, l’applique, de couleur crème, présente une surface très usée. Alors que l’angle supérieur senestre est affecté par une lacune, un important éclat dans l’angle inférieur dextre a entraîné la disparition des pieds de la ménade. D’autres éclats, surtout visibles au revers de la pièce, endommagent la partie basse. Les trabécules qui tapissent le dos emprisonnent encore beaucoup de sédiments. Sur la face principale, la salissure s’est avant tout accumulée dans les creux. Quelques traces ocre rouge peuvent être repérées sur le chant du bord latéral dextre.

Aucune.