La conformation de l’organe osseux encore lisible au dos de l’applique, ainsi que les trabécules de biais ont permis à F. Poplin de conclure à l’emploi d’un humérus droit de bœuf, comme pour l’applique du musée Rodin Co. 2124, dédiée à un type iconographique similaire. Le tissu osseux spongieux est particulièrement présent au revers. L’orifice du canal nourricier, près de l’oreille gauche, confirme cette détermination. La tête de la figure s’inscrivait dans la région distale de l’os, légèrement incurvée, menant à l’épicondyle latéral.

La face interne du bord senestre présente encore des stries multidirectionelles attestant de l’abrasion de cette partie destinée à être appliqué sur un support. Sur la face principale, les stigmates sont très effacés. L’artisan a employé un fin burin pour détailler les mèches de cheveux et les plis du drapé. Quelques butées d’une lame suffisent à indiquer l’emplacement du nombril. Les pupilles sont signalées par de minuscules perforations.

Aucune.

Incomplète, l’applique ne conserve que son bord senestre. La matière osseuse offre un coloris crème, nuancé de brun clair rosé par endroits (chevelure, menton, buste, coude). Constituée de deux fragments recollés, elle présente un réseau de fissures et de fentes verticales qui la fragilise, et quelques légers soulèvements stables. Des sédiments sont encore visibles dans les creux de la face principale ou s’accrochent aux aspérités de la matière. Les trabécules du revers en enferment également. Au dos, on remarque un trou de fixation moderne avec des traces vertes d'oxydation sans doute liées à un ancien tenon en laiton ou en bronze.

L’épaisse couche de salissure de la surface externe a été éliminée par Véronique Picur en 2018-2019 en effectuant un nettoyage enzymatique au coton-tige. Cette opération a été suivie d’un rinçage de la pièce à l’éthanol. Le collage de la tête a été réalisé à l’aide de Paraloïd B44 à 40% dans une solution acétone/éthanol 1/1.