L’applique a été sculptée dans un os long de bœuf, dans une portion où la cavité médullaire se caractérise par une largeur importante.

Les bords supérieur et inférieur, qui étaient destinés à être appliqués sur les parois du coffret en bois, sont en partie conservés. De courtes stries d’abrasion, en biais, se devinent encore sur leur surface. On note aussi la présence de longues griffures.

Le buste de femme a été dégagé avec soin de la matrice osseuse. C’est sans doute à l’aide d’une panoplie d’outils proches de ceux employés par les ébénistes, mais de plus petite taille, que l’artisan a fait naître les volumes du corps de la Néréide. Les formes se démarquent par un relief accentué. Un travail à l’aide d’un ciseau ou burin de dimensions réduites, a permis de façonner les bras. Une succession de courtes butées d’outils s’aperçoit encore sur le dessus des bras et le long de la nuque. Le recours à un fin burin a été nécessaire pour cerner les plis du voile de lignes profondément incisées, détailler les mèches de la chevelure ou préciser les traits du visage. Un polissage achevé est venu apporter un lustre aux chairs nues du corps de la jeune femme et une certaine douceur au modelé.

Aucune.

Les deux bords de l’applique sont brisés, et celle-ci est fragilisée par de nombreuses fentes et fissures longitudinales, notamment dans l’épaisseur des bords internes. Le visage présentait un délitement, avec un éclat qui a été recollé. Des dépôts abondants de sédiments bruns s’observent encore sur la face principale.

En 2018-2019, la pièce a bénéficié, de la part de V. Picur d’un nettoyage enzymatique au coton-tige, puis d’un rinçage à l’éthanol, qui a permis d’estomper l’importante couche de salissure. Le collage de la tête a été effectué au Paraloïd B44 à 40% dans une solution acétone/éthanol 1/1. Au niveau de la ligne de cassure ont été ensuite réalisés de petits comblements avec un mélange micro ballon/ Paraloïd B72 à 30%, retouchés à l'aquarelle Winsor & Newton.