Error message

The text size have not been saved, because your browser do not accept cookies.

Applique de mobilier

Triton et Néréide

Égypte > provenance inconnue

IVe – Ve siècle ap. J.-C. ?

H. 2,8 cm ; L. 12,2 cm ; P. max. 0,9 cm

Os, métapode de dromadaire ?

Co. 2276

Comment

State of preservation

Brisée le long du bord inférieur et sur le côté senestre, cette applique présente une teinte jaune clair. De petites taches ocre orangé ponctuent ses deux faces. Les sédiments, peu nombreux sur la face principale, sont beaucoup plus présents au dos, notamment au niveau du tissu osseux spongieux. Quelques petits éclats endommagent le bord sommital.

Description

Les Néréides, fréquemment accompagnées de Tritons, participent de manière anonyme au cortège présidé par Poséidon et Amphitrite. Nombre de plaquettes en os, destinées à orner des coffrets pourvus d’une âme de bois, à la fin de l’Antiquité, leur réservent une place de choix. Le couple formé d’un Triton vu à mi-corps, et d’une Néréide à demi-étendue, constitue un poncif du répertoire iconographique de ce petit mobilier. Notre applique fragmentaire accueille dans sa partie senestre, le ventre et les jambes d’une nymphe, tournée vers la droite, devancée par un Triton. Le haut du corps des figures, ainsi que leur tête, étaient sculptés sur une autre applique, qui devait s’ajuster, en partie supérieure, à la nôtre. Une découpe identique s’observe sur les exemplaires Co. 2169 et Co. 5633, sculptées d’une naïade à la posture analogue.

 

La disposition générale des divinités marines et leur attitude rappelle fortement celles de l’applique Co. 2044. Le schéma iconographique de notre pièce invite aussi à la rapprocher d’une plaquette incisée et incrustée de résine colorée, conservée au Kunsthistorisches Museum, attribuée au IVe-Ve siècle (X 293 : MARANGOU 1976, p. 26 n. 100, pl. 47a ; LOVERDOU-TSIGARIDA 2000, n° 53 p. 257, pl. 19). Si les gestes du Triton diffèrent sur ces deux analogies, la composition très semblable engage à supposer une circulation de modèles. La néréide à demi-allongée, tournée vers la droite se retrouve sur pas moins d’une quinzaine de reliefs de la collection du musée Rodin. L’horizontalité du corps alangui, contraste avec le buste du Triton à la structure musculaire plus robuste. La figure d’homme, tournant le dos à la nymphe, a la main droite placée à la taille. Ce geste précis s’observe sur un exemplaire du musée Rodin, qui présente l’image en miroir de notre composition : le relief Co. 2217-Co. 2323. Cette œuvre constitue donc la contrepartie de la scène dont notre spécimen composait une partie.

 

Le buste du Triton, qui s’amincit vers le bas, témoigne d’une recherche de modelé et d’un soin porté aux détails, avec la notation de la ligne blanche et du nombril. Les effets de volume du corps de la Néréide, ainsi que le relief des chairs lisses, adouci par un polissage poussé, participent du même esprit. Le style assez suggestif, ainsi que la parenté iconographique établie avec les deux appliques du musée Rodin et de Vienne, permettent de proposer une datation au IVe-Ve siècle.

 

Comparaisons

-Paris, musée Rodin, Co. 2044 (disposition générale des figures), Co. 2169 (jambes de la Néréide), Co. 2217-Co. 2323 (contrepartie).

Historic

Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.

Back to collection >