Avec les métapodes, les tibias constituent les os les plus fréquemment utilisés pour obtenir des éléments d’applique de format allongés, destinés à accueillir des membres du thiase marin. Possédant une épaisseur de tissu compact non négligeable, cet os offre aussi des parois plutôt droites. L’examen du revers de la pièce a conduit F. Poplin à identifier la face postérieure d’un tibia droit. Plusieurs reliefs du musée Rodin offrant beaucoup de similitudes sur le plan iconographique et stylistique avec notre objet ont été façonnés également dans un tibia de bœuf : Co. 2214, Co. 2267 ou encore Co. 2159-Co. 2272.

Le revers révèle encore clairement l’emplacement de la cavité médullaire. Il a été fortement raclé pour éliminer toute trace de tissu osseux spongieux. La lame employée pour régulariser la surface a engendré de petites arrachements, sans doute dus à un mauvais affûtage. L’artisan semble avoir progressé en partant du côté senestre vers le côté dextre, d’après les butées laissées par la lame de l’outil encore discernables à l’œil nu. La face interne du bord inférieur comporte une démarcation en biais obtenue par sciage ou produite par une lame abrasive. D’autres stries fines stries multidirectionnelles couvrent les bords. Le bord dextre a été scié.

La face principale révèle une surface assez rugueuse. Les volumes peu dégagés du fond ont été délimités par de profondes incisions au burin. Le polissage plus achevé sur les parties en légère saillie que sur le fond, a permis d’estomper les traces d’outils trop marquées.

 Au dos, en partie inférieure, 24 marqué au crayon rouge.

La partie senestre de cette pièce, à la teinte crème, est brisée. On note tache de peinture blanche sur le bord dextre. Une fine couche de salissure recouvre la face principale, augmentée de petites concrétions noires dans la chevelure de la Néréide. Le dos montre de longues fentes longitudinales courant sur toute la longueur de la pièce, notamment sur la face des bords internes.

Aucune.