ÉGYPTE > PROVENANCE INCONNUE

ÉPOQUE À DÉTERMINER

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BRONZE (ALLIAGE CUIVREUX)

H. : 3 cm ; L. : 2,1 cm ; P. : 2,2 cm 

Co. 1489

Commentaire

Etat de conservation

L’œuvre est en mauvais état de conservation. 

Le métal est oxydé, particulièrement entre les pattes de l’oiseau et entre ses ailes. La  couche de revêtement supérieure a disparu, conséquence supposée d’un nettoyage agressif. Des traces d’abrasion sont visibles sur l’ensemble de l’objet, notamment sur le couvercle et sur les ailes de l’oiseau. Les détails de la figure sont aujourd’hui très détériorés. 

Description

L’œuvre Co. 1489 représente un rapace de très petite taille, très vraisemblablement un faucon, dressé sur ses pattes. Il est placé au centre d’un petit couvercle rond, aux bords abrasés. 

Le traitement de l’oiseau est rudimentaire. Les yeux sont visibles en creux. Le bec est à peine esquissé et son profil est, en son état actuel, arrondi. Les épaules, le profil des ailes et les pattes se démarquent. L’état de conservation de la figure de l’oiseau pénalise son identification. On peut néanmoins y voir soit celle d’un faucon (très habituelle en Egypte ancienne), soit celle d’un aigle si on la compare avec les figurines votives provenant de la région de Césarée de Cappadoce et conservées au musée du Louvre (AM 410, AO 2660 A, AO 2660 B, AO 2660 C, AO 2660 F, A0 2660 H, A0 2660 I, AO 9690, AO 9691, AO 9693, AO 9695, AO 27624, cf. BEL Nicolas et al. (dir.), L’Orient romain et byzantin au Louvre, Arles, Paris, 2012, p. 210 à 213).

L’oiseau et le couvercle sont maintenus ensemble grâce à une vis. Si ce système de fixation est moderne, l’oiseau et le couvercle semblent composés d’un alliage cuivreux identique.

 

Les petites dimensions de cet objet, associées aux matériaux dont il est constitué, suggèrent qu’il servait à obturer un récipient. Ce dernier pouvait être destiné à contenir du collyre, des onguents, du parfum, voire des substances à usage médical s’il s’agit d’un faucon car le dieu Horus, dont la figure de faucon est l’image tutélaire, possédait entre autres des compétences médicales contre les morsures et piqûres d’insectes ou de serpents. Un nombre conséquent de récipients à cosmétiques ont été retrouvés (voir par exemple pour la collection du musée du Louvre, VANDIER D’ABBADIE Jeanne, Catalogue des objets de toilette égyptiens, Paris, 1972) mais peu conservent une figure animale sur leur couvercle. On peut citer pour l’exemple l’œuvre du Penn Museum de Philadelphie E14200B sur laquelle un canard est figuré sur le couvercle. 

 

En l’absence de tout contexte historique de découverte, la datation et l’usage de cet objet (unique dans la collection) demeurent de pures hypothèses.

Œuvres associées

Aucune autre œuvre similaire n’est conservée au musée Rodin. 

Inscription

Anépigraphe. 

Historique

Acquis par Rodin entre 1893 et 1913.

 

Donation à l’État français en 1916.

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