Matière et technique

Bois polychrome. Probablement de l’acacia. 
Le bois est fibreux, roux, poreux, sec et en bon état. De nombreuses pièces constitutives sont assemblées par des chevilles. Le dos est évidé, la place des pieds est réservée. Les cotés sont rapportés de même que les bras, le crâne, la tête, les pieds, le socle, les manches, etc.
Le couvercle était fixé à la cuve par huit tenons. Les pieds étaient maintenus par le même système aux chevilles. Sur le côté, là où le bois est apparent, on voit des traces d’herminettes.
Le premier enduit est utilisé pour boucher les cavités importantes (assemblage ou défaut du bois). Par dessus vient une toile brune à maille moyenne et une préparation grise blanche d’épaisseur variable, utilisée aussi pour modeler la perruque. Un dessin noir apparaît sur le bois, visible dans les lacunes (bracelet du bras gauche, bas de la robe côté gauche). La surface polychromée est mate. Le bleu est appliqué en touches épaisses, les autres coloris en couches très fines. Des traces de pinceau sont parfois visibles. Au dos, une résine noire et brillante, faisant des « rides », recouvre une toile et un enduit.
 
Altérations naturelles :
- Du support : retrait du bois par dessèchement ; les pieds sont manquants.
- De la polychromie : soulèvements en toit, lacunes, craquelures, salissures, empoussièrement. La toile se désolidarise du support, de la préparation de la toile ou du bois. Le retrait du bois a provoqué des poches vides entre le bois et la toile. La toile est desséchée et cassante par endroit, souple et fragile à d’autre, lacunaire et sale.
 

Modification matérielle

Mode de fixation ancien : anneau derrière la tête.

Etat de conservation

Les pieds du défunt ont disparu. Le stuc et la peinture sont en bonne partie conservés. Ils ont disparu sur une surface importante de la perruque, à plusieurs endroits du vêtement et des colliers, ainsi que sur les mains et les bras. Une partie notable de l’inscription est effacée.

 

Restauration

Interventions antérieures à celles d’Anne Portal :
Deux interventions de restauration sont visibles dont une datée, mais non documentée, effectuée par la maison « André » pour l’exposition de 1967. Deux sortes de bouchages sont constatables : les uns, soignés, sont situés sur les parties latérales du sarcophage (tête, épaule, robe, pieds), recouvrant une grande surface. Les autres se trouvent dans les fissures et les lacunes de la polychromie originale, sans mise à niveau ou poncées excessivement, attaquant la périphérie originale. Ils sont situés sur les parties latérales et frontales de la robe. Pour les carnations, les bouchages sont teintés dans la masse. Le nez a été refait.
Le collier et la ligne de hiéroglyphes ont été refixés à l’aide d’une résine non déterminée. Les retouches se trouvent sur les bouchages, la polychromie et le bois original.
Le support a été consolidé à de nombreux endroits par des vis ou des clous (tête, bras, parties latérales, socle).
 
Altérations dues aux restaurations : 
Les bouchages ont provoqué de nouveaux soulèvements, des craquelures récentes, des lacunes. Des traces de ponçage sont visibles sur la couleur originale. Le refixage a taché considérablement la polychromie (poitrine et ligne de hiéroglyphes). Le côté gauche du bas de la robe est devenu brun alors que le côté droit est resté blanc.
 
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