Matière et technique
Bronze.
L'œuvre a été façonnée grâce à la technique antique de la fonte à la cire perdue. C’est une fonte creuse. Il a été ouvert et le pourtour de l’ouverture ronde garde des traces régulières d’un produit d’altération gris sombre qui est peut-être un reste de fixation antique (plomb ?). cela devait servir à sceller la plaque venant fermer l’ouverture du reliquaire après introduction de la contenu. Il a été autrefois vidé et à l’intérieur on repère quelques restes de noyau de fonte et un papier moderne enveloppant des restes de fibres végétales.
Modification matérielle
Aucune.
Etat de conservation
L'oeuvre présente un très mauvais état de conservation.
Le métal, très oxydé sur l’ensemble de l’œuvre, particulièrement entre les entrelacs de la queue, s’effrite sous les doigts. Le reliquaire, ouvert à l’arrière, est vide. Une ouverture de forme approximativement losangée perce le socle à l’avant du côté droit. On note cinq excroissances de forme non géométrique, correspondant à des défectuosités du métal. Trois sont visibles sur le côté gauche, une autre sous le reliquaire, et une à l’intérieur de celui-ci. Les deux dernières semblent être dans le prolongement l’une de l’autre. On remarque également plusieurs agglomérats de sédiment sur l’ensemble de l’objet.
Le reliquaire présente une épaisse couche de carbonates verts assez vifs (malachite). La surface est très grenue. Des traces de terre d’enfouissement sont encore bien visibles. Des chlorures sont disséminés sur la surface. Il a une petite lacune sur l’une des parois et son ouverture est béante sur un des côtés du reliquaire.
Restauration
L’œuvre a subi une restauration en août 2018 par Fabienne Dall’Ava. La statuette a été dépoussiérée au pinceau puis un léger nettoyage de surface a été effectué à l’aide d’éthanol afin de débarrasser l’œuvre des salissures et dépôts de poussières grasses accumulés sur la surface. Elle s’est avérée très sale car les cotons utilisés lors du nettoyage étaient noirs. Ce décrassage de surface achevé, l’œuvre a été laissée dans le même état de présentation que celui qu’elle avait dans la collection de Rodin. Les chlorures ont été passivés ponctuellement à l’aide d’oxydes d’argent. Une protection de surface n’a pas été non plus envisagée afin de ne pas ajouter un matériau supplémentaire susceptible de vieillir et de perturber d’éventuelles analyses dans le futur.