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Matière et technique

L’analyse des essences a été effectuée par Victoria Asensi Amorós (société Xylodata), en juin 2019. Il a ainsi pu être démontré que la statuette a été sculptée dans un morceau de perséa. Cette essence fait partie de celles les plus couramment employées par les anciens Égyptiens, et est par ailleurs indigène à l’Égypte. L’artisan a travaillé le bois dans le sens des fibres. 

 

Aujourd’hui monoxyle, l’œuvre était autrefois composée de plusieurs éléments : au corps, comprenant actuellement la tête, le buste, les jambes et le petit pilier dorsal, étaient ajoutés les oreilles, les mamelons et les bras, grâce à un système de tenon mortaise caractéristique. Ce dernier est tout spécialement visible au niveau des épaules : les restes d’une cheville de bois demeurent d’ailleurs dans le plan d’assemblage de l’épaule gauche. On remarque également la présence de deux cavités temporales destinées à l’encastrement de deux pièces, les oreilles le plus probablement, ou bien une perruque couvrante. Par ailleurs, les mamelons sont figurés par deux petites pièces de bois cylindriques, encastrées dans des petits logements creusés de 0,3 cm de diamètre. On note que le mamelon droit manque. Sous les pieds, un morceau de bois taillé en forme de tenon permettait l’encastrement dans un socle, aujourd’hui disparu.  

 

Les restauratrices Marie Louis et Sophie Joigneau ont remarqué des traces infimes d’enduit blanc recouvert d’une polychromie bleu-vert, sur la face avant des chevilles. Il est cependant difficile, selon elles, de savoir s’il s’agit bien de vestiges de la polychromie d’origine, ou bien d’une pollution extérieure.  

Modification matérielle

On note la présence d’une étiquette octogonale dotée d’un liseré bleu, collée sur le côté droit du socle et portant le numéro « 295 » inscrit à l’encre noire.  

Le numéro d’inventaire actuel est écrit à la peinture blanche sur une pellicule isolante, au revers de l’élément de bois permettant à l’œuvre de s’encastrer dans le socle.  

 

Un socle moderne en bois, long de 22,5 cm, large de 10,5 cm et épais de 5,3 cm, a été fabriqué pour présenter l’œuvre. On remarque que la cavité creusée pour y fixer la statuette suit le contour irrégulier du tenon.  

Etat de conservation

L’objet est en mauvais état de conservation. La statue est incomplète et le bois est altéré. Les oreilles, les bras, le téton droit, une partie des pieds et le socle d’origine manquent.   Le bois est dense, sain mais très sec, il porte les traces d’une ancienne attaque de pourriture cubique et est recouvert de fissures et de fentes verticales, de longueurs et de profondeurs variables. Les plus remarquables s’étirent sur le côté droit du visage, du sommet du crâne jusqu’au menton, sur le côté droit de la tête au-dessus de la cavité rectangulaire, sur la poitrine et sur le plan d’assemblage de l’épaule gauche.

 

 

Restauration

Campagne de Mai à Juillet 2019 par Patrick Jaillet (dépoussiérage, nettoyage général, remontage final, notamment grâce à des cales placées dans la mortaise du socle et des collages ponctuels sur l’ensemble de l’œuvre).  

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