Matière et technique
L’analyse des essences a été effectuée par Victoria Asensi Amoros (société Xylodata), en juin 2019. Il a ainsi pu être démontré que le pied et ses deux chevilles de bois sont en tamaris, une des essences les plus couramment employées par les anciens Égyptiens, et par ailleurs indigène à l’Égypte.
Les deux chevilles, la première qui traverse le pied de part en part, visible sous les orteils et le dessus du pied, et la seconde dont la cavité est visible à la base de la section dépourvue de pigment, témoignent d’un plan d’assemblage par tenon-mortaise caractéristique de ce genre de sculpture. Le pied était ainsi originellement ajusté à la partie inférieure d’une jambe droite, et fixé sur un socle, probablement rectangulaire.
Plusieurs couches picturales recouvrent Co. 6427 : tout d’abord, un enduit préparatoire crème, surmonté d’une polychromie ocre jaune. Lors des campagnes de restauration, des traces rosâtres et noires, de même que l’application d’une couche de cire, vraisemblablement moderne, sur l’ensemble de l’œuvre, ont été relevées sur le pourtour du pied (JOIGNEAU-LOUIS mai 2013).
Modification matérielle
Le numéro d'inventaire est inscrit à l'arrière du pied, en bas à droite de la section dépourvue de pigment, à l'encre blanche sur une pellicule isolante.
On remarque la présence d'une petite croix noire dessinée sur le dessus du pied, un peu en deçà de la cheville de bois.
Une couche de cire a été appliquée sur l'ensemble de l'oeuvre, hormis les parties lacunaires. Il s'agirait d'une intervention moderne, destinée à consolider et protéger l'oeuvre.
Etat de conservation
L’objet est en assez bon état de conservation. Le bois est sain, mais la polychromie est altérée. La couche picturale ocre jaune, en particulier, est pulvérulente et présente de nombreux soulèvements. Le bois est apparent en plusieurs endroits sur le dessus du pied. Un petit enfoncement est visible sur la partie droite de l’œuvre, au-dessus du petit orteil.
Restauration
Étude préalable réalisée par Sophie Joigneau et Marie Louis (rapport de mai 2013).
Restauration réalisée par A. Wallon (rapport d'intervention de mai 2019) : dépoussiérage, refixage de la polychromie, consolidation et atténuation des lacunes, nettoyage, retouches et marquage du numéro d’inventaire.