Matière et technique
Matériau : Calcaire.
Le calcaire adopte une teinte rosée, avec des nuances plus ou moins claires, tirant par endroits sur le gris/blanc (impression de taches grises), notamment dans le cintre et la partie droite. On constate également des petites taches d’un rose plus soutenu. Le calcaire comporte quelques inclusions.
Modification matérielle
La stèle est présentée sur un petit chevalet en bois, sur lequel elle est maintenue en place par des languettes métalliques.
Au dos, subsistent la trace d’une étiquette rectangulaire en papier blanc – elle porte des inscriptions au graphite devenues illisibles et une étiquette octogonale blanche à liserés bleus avec les numéros d’inventaire du musée du Louvre « AF. 2978 » (encre noire) et « E 15565 » (graphite).
Le numéro d’inventaire actuel « co 5779 » est inscrit à l’encre noire sur une pellicule isolante, à l’extrémité inférieure du revers, au-dessus de l’éclat.
Etat de conservation
L’œuvre est en bon état de conservation. Seules les arêtes présentent de nombreux petits éclats qui n’empêchent pas la lecture de l’œuvre, de même que les deux coins inférieurs qui sont brisés.
Sur la face, les hiéroglyphes, ciselés très finement, sont très bien conservés (à l’exception de l’éclat entre les lignes 6 et 7). Les chants présentent des traces d’outils obliques (ciseaux plats), en particulier le dessus du cintre. Le chant gauche présente une marque linéaire d’environ 5 cm x 1 cm. Sur le chant droit, on constate un petit trou circulaire, sans doute dû à la perte d’une inclusion lors de la réalisation de l’œuvre.
On observe encore des restes infimes de couleurs bleue et rouge dans le creux des hiéroglyphes.
Au revers, la stèle a conservé des traces d’outils obliques (ciseaux plats) et des coups incurvés (gouge) ; elle est parsemée de griffures accidentelles. On constate également deux gros éclats, un au sommet et l’autre à l’extrémité inférieure. Les nombreuses petites taches circulaires claires que l’on observe au revers et sur les chants ainsi que les taches blanchâtres sur la face avant correspondent à une altération de la pierre (sels cristallisés en surface).
Restauration
Intervention de Sophie Joigneau et Marie Louis en septembre 2008 : dépoussiérage au pinceau très doux, sous aspiration ; nettoyage léger par application de compresses de Kleenex®, imbibées d’eau déminéralisée additionnée de bicarbonate d’ammonium à 3% ; rinçage minutieux à l’eau claire (hiéroglyphes rincés à l’aide d’un petit pinceau doux). Le numéro d’inventaire du Louvre « E 15565 » noté à l’encre noire sur une pellicule de vernis devenue brune, sur le chant supérieur, est éliminé aux bâtonnets ouatés imbibés d’acétone. Le dessalement de l’œuvre n’a pas été envisagé.