Matière et technique
Calcaire jaune-rouge à gros grains
Modification matérielle
Les chants dextre et senestre, ainsi que le revers, présentent les traces d’outils (gradine), probablement utilisés lors de l’extraction du fragment. Un bouchage ancien, couvert d’une teinte rosée, a été appliqué sur le poignet et le cou du personnage. Un badigeon gris est présent dans les creux.
Le bas-relief a fait l’objet de plusieurs présentations. Des agrafes métalliques ont été fichées au plâtre, dans des percements sur les chants. Aujourd’hui n’en subsistent que les percements et des restes de plâtre. Il n’existe aucun renseignement sur cette ancienne présentation.
Plusieurs éléments témoignent d’une autre présentation du bas-relief, dans un encadrement en bois probablement réalisé par Kichizo Inagaki. Au revers, des plots de plâtre et de filasse sont conservés. Du plâtre a été appliqué également sur les chants, en débordement. Ils servaient à maintenir le relief dans l’encadrement. Au revers, des tranchées sont creusées au ciseau plat. Elles permettaient la mise en place du croisillon en bois qui faisait partie du système d’encadrement, aujourd’hui disparu.
Enfin, deux cornières, au revers, permettaient la présentation verticale du relief (réalisation de la maison André ?). Leur emplacement est indiqué au graphite directement sur la pierre. Le bas-relief semble avoir été consolidé (épiderme jauni par endroits), peut-être lors de la pose des cornières.
Etat de conservation
Le bas-relief est fragmentaire. Les chants supérieur et inférieur sont des plans originaux, tandis que les chants dextre et senestre correspondent à des cassures.
La pierre a été restaurée en 2007. Très altérée et pulvérulente, elle présente de nombreux éclats et épaufrures. L’humidité est probablement à l’origine des altérations et de la migration de sels en surface. L’épiderme est ponctué de restes de coloration d’ocre rouge et de bleu.
Restauration
Campagne de dépoussiérage léger au pinceau doux et consolidation provisoire par facing à l’aide de papier japon et de Culminal MC3000® à 1% dans un mélange d’eau et d’éthanol (40/60) réalisée en 2000.
Campagne de restauration partielle réalisée en 2007 par Sophie Joigneau et Marie Louis. L’œuvre a été dépoussiérée au pinceau doux et à l’aspirateur. Les restes d’ocre rouge et de bleu sont préalablement refixés et protégés à l’aide de polybutyral de vinyle, Butvar B79®, à 5% dans l’éthanol. La pierre est consolidée à l’aide de silicate d’éthyle, l’Estel 1000®. Le nettoyage de la pierre (sauf le revers) est effectué au Laser ARTlight®. Du fait de la fragilité extrême du bas-relief, le dessalement n’a pas été envisagé.