Égypte > provenance inconnue
IIe siècle ap. J.-C. ?
Os long de dromadaire
H. 5,2 cm ; l. 4,3 cm ; P. max. 1,4 cm
Co. 2166
Égypte > provenance inconnue
IIe siècle ap. J.-C. ?
Os long de dromadaire
H. 5,2 cm ; l. 4,3 cm ; P. max. 1,4 cm
Co. 2166
La majeure partie de l’applique est perdue. Seul subsiste son angle inférieur senestre. Elle se caractérise par une couleur ivoirine, virant au jaune sur le revers. On observe un léger fendillement en surface de la matière osseuse sur la face principale. Un petit soulèvement stable peut-être repéré sous le pied. Au dos, les trabécules renferment des sédiments.
Le bas de la jambe droite et le pied qui subsistent, environnés d’un chiton aux plis gonflés sous l’effet du mouvement, appartenaient vraisemblablement à une ménade dansant vers la gauche. Le pied posé sur la pointe s’accorde à une attitude fougueuse, à l’image de celle qu’adopte généralement les compagnes du dieu du vin au sein de son cortège.
La délicatesse avec laquelle est traitée l’anatomie du pied, et l’approche véritablement plastique de l’étoffe, aux plis souples et ondoyants, traduisent une sûreté de réalisation. La même attention au volume se rencontre sur une applique du musée Benaki datée de l’époque antonine (inv. 18889 : MARANGOU 1976 n° 68 p. 99, pl. 22b), et une seconde conservée au musée gréco-romain d’Alexandrie (inv. 23438 : BONACASA-CARRA 2012, p. 50, fig. 24 p. 48). La qualité de facture se retrouve sur le fragment d’applique mis au jour à Marea en 2009 (SZYMÁNSKA & BABRAJ 2012, p. 66-67, fig. 9), même si la position du pied et le rendu du drapé, au plis plus fins, diffèrent. La proximité stylistique avec l’applique conservée à Athènes plaide en faveur d’une réalisation au cours du IIe siècle, mais ceci n’exclut pas que notre pièce ait été exécutée plus tardivement, en prenant appui sur des productions du Haut-Empire.
Anépigraphe.
Acquis par A. Rodin entre 1893 et 1917. Donation A. Rodin à l’État français en 1916.